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Elle contient la plus grande collection mondiale de manuscrits hébreux, arabes et aussi marocains précieux et d'une grande importance scientifique et religieuse, dont les plus importants appartiennent à la bibliothèque de Moulay Zidane.
Edifiée sur le site royal de Saint-Laurent-de-l'Escurial, inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1984, la bibliothèque fut conçue par le roi Philippe II comme un complexe religieux et comme un Palais, tant pour commémorer sa première victoire comme roi durant la bataille de Saint Quentin du 10 août 1557 sur les troupes d'Henri II, roi de France, que pour honorer la dernière volonté de Charles Quint, qui désirait être enterré avec son épouse loin des habituelles sépultures des Trastamares.
Dotée d'une collection de plus de 45.000 volumes du XVe et XVIe siècles, la bibliothèque de l'Escurial est située dans une grande nef de 54 mètres de long, de 9 mètres de large et 10 mètres de haut. Elle contient aussi des manuscrits de saint Augustin et de sainte Thérèse d'Avila ainsi que la plus grande collection mondiale de manuscrits arabes et hébreux, outre une collection personnelle de Philippe II.
Le roi Phillipe II avait acheté pour cette bibliothèque de nombreux ouvrages en Espagne et en Europe, notamment les ouvrages des savants Gonzalo Perez et Juan Paez de Castro, ou celle de son cousin le Duc de Calabre.
Pour ce qui est la conservation des ouvrages, elle fut sérieusement étudiée par les architectes. Contrairement aux autres bibliothèques internationales, les livres, reliées en maroquin, dorés et marqués sur les trois tranches, sont placés sur les rayonnages avec le dos vers le mur afin d'offrir à l'air la partie du papier protégée par la dorure.
Les fonds comportent une majorité d'ouvrages en langues classiques (latins, grecs et hébreu), de nombreux volumes en langues arabe et espagnole, ainsi qu'une centaine en français, en italien et des livres en allemand, arménien, turc et persan.
A signaler qu'une partie importante des immenses collections de cette bibliothèque avait été ravagée lors d'un incendie qui s'était déclenché dans cet édifice en 1671.