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Cet attentat terroriste a été revendiqué par Daech dans un communiqué diffusé par son agence de propagande Amaq. D’après la même source, l’attentat est une « réponse aux appels à cibler les Etats de la coalition» internationale qui opère contre ce groupe terroriste en Syrie et en Irak.
Environ huit heures plus tard, à savoir vendredi après minuit (heure locale) une Audi A3 a foncé sur la promenade du bord de mer de la station balnéaire de Cambrils, à 120 km au sud de Barcelone, blessant six civils, dont l'un est dans un état critique, ainsi qu'un policier.
Selon l’AFP, ladite voiture a percuté un véhicule de la police catalane, les Mossos d'Esquadra. Une fusillade a éclaté au cours de laquelle les forces de l’ordre réussirent à abattre les cinq occupants de l'Audi, des "terroristes présumés" portant de fausses ceintures d'explosifs.
La police a pu également arrêter trois suspects. Il s’agit en l’occurrence de deux mis en cause appréhendés à Ripoll à une centaine de kilomètres au nord de Barcelone dont un Marocain, Driss Oukabir, et une troisième personne née dans le préside occupé de Mellilia, arrêtée à Alcanar, à 200 km au sud de Barcelone mais dont l’identité n’a pas été révélée.
Selon le quotidien espagnol El Mundo, Moussa, frère mineur de Driss Oukabir, aurait volé son passeport pour la location de deux fourgonnettes dont l’une a été utilisée dans l’attentat de jeudi et l’autre localisée quelques heures après à Vic, une municipalité de la province de Barcelone.
La Fédération des associations des Marocains d’Espagne a vivement condamné cet acte barbare qui a frappé Barcelone. « La Fédération considère que cet attentat terroriste constitue une atteinte au droit à la vie, à la sécurité et à l’intégrité physique de l’être humain qu’aucune religion ne tolère », a précisé un communiqué de presse de ladite Fédération parvenu à Libé.
Le fait que des Marocains aient été impliqués dans cet attentat va-t-il nuire aux intérêts de la communauté marocaine basée en Catalogne ? Idrissi Mohammed président de cette Fédération ne le croit pas. Selon lui, « la population de la Catalogne sait séparer le bon grain de l’ivraie, que le terrorisme n’a pas de nationalité et que quand il frappe, il ne distingue pas si ses victimes sont marocaines, françaises ou espagnoles », nous a-t-il assuré en précisant que la Communauté marocaine de Barcelone dénonce vigoureusement ce crime abject et présente ses condoléances aux familles des victimes.
« Le terrorisme cible ses ennemis et cette fois il a choisi une ville qui symbolise l’esprit d’ouverture, de pluralité et de liberté que le radicalisme entend précisément combattre», a écrit le quotidien espagnol El Pais dans son éditorial publié vendredi. Et d’ajouter que « l’attentat qui a secoué jeudi le cœur de Barcelone est un coup porté à une ville emblématique, dynamique et cosmopolite qui est visitée par des millions de personnes», à l’Espagne qui « livre depuis le douloureux attentat du 11 mars 2004 un combat énergique et sans trêve contre le terrorisme» et également au continent européen qui « s’est converti en ligne de front de la lutte contre l’extrémisme islamiste».
Pour sa part, Fernando Reinares, professeur à l’Université du Roi Juan Carlos et directeur du programme sur le terrorisme global du prestigieux think tank espagnol, en l’occurrence l’Institut Elcano, a souligné sur Twitter que Barcelone est l’un des foyers du jihadisme en Espagne.
Il convient de rappeler dans ce sens qu’un rapport avait été rendu public à ce propos par Elcano le 8 août 2017. Préparé par Fernando Reinares, Carola García-Calvo, investigatrice principale en terrorisme international au sein de cet institut et professeur à l’Université Pontificia de Comillas à Madrid, et par Álvaro Vicente, chercheur spécialisé en terrorisme, ce rapport se base sur des informations concernant 178 personnes arrêtées en Espagne entre 2013 et 2016 dans des affaires liées au terrorisme en vue de mettre en relief les deux facteurs qui expliquent la radicalisation jihadiste en Espagne. Il s’agit en premier lieu des agents de radicalisation qui sont soit des activistes, soit des figures religieuses ou des proches (86,9 % des détenus) et, deuxio, de l’existence de relations d’amitié ou de parenté avec des personnes radicalisées d’une même localité (68,7 % des détenus).
Cette étude a, par ailleurs, précisé que l’extrémisme se concentre dans quatre provinces ; à savoir Barcelone (23,2 %), le préside occupé de Sebta (22,2 %), Madrid et ses environs (19,2 %) et le préside occupé de Mellilia, (12,1 %).