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La bataille se montre d’une intensité extraordinaire au sein du parti conservateur du Premier ministre David Cameron, qui semble trouver des difficultés énormes pour préserver l’unité de sa formation sur une question qui promet d’être décisive à l’approche des élections législatives.
Présenté par la presse comme étant du camp eurosceptique, M. Cameron n’a pas encore tranché d’une manière claire sur un thème qui ponctue le débat politique dans le pays, en attendant un discours qu’il prononcera vendredi au Pays-Bas. Le chef du 10 Downing Street a multiplié lundi les sorties médiatiques, signe de la pression qu’il subit des faucons eurosceptiques tories qui revendiquent la sortie du Royaume-Uni de l’espace européen pour mieux défendre, selon eux, son indépendance vis-à-vis du centre de décision à Bruxelles. Soucieux de ménager les deux camps, Cameron a noté, lors d’une interview à la chaîne de télévision BBC, qu’un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni au sein de l’UE serait «un mauvais choix», concédant, toutefois, que son pays ne s’effondrerait pas s’il devait se retirer de l’espace européen.
Inquiets de la menace posée par le parti de l’indépendance (UKIP/hostile à l’Europe), qui risque, selon un sondage publié dimanche, de reléguer les conservateurs à la troisième place lors des élections européennes de 2014, des membres influents du parti conservateur ont formé un groupe de pression, baptisé «Fresh Start» (nouveau départ), pour appeler le chef du gouvernement à rapatrier les pouvoirs cédés à Bruxelles.
Face à ce camp, des pro-européens conservateurs sont entrés en alliance avec les libéraux-démocrates, partenaires des tories au sein du gouvernement de coalition, et les travaillistes (opposition) pour défendre le maintien du Royaume-Uni dans l’espace européen.
D’après eux, un retrait britannique de l’UE serait synonyme de catastrophe pour l’économie du pays, une position partagée par la communauté des affaires.