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« Ce classement n’a rien de surprenant au regard des efforts déployés par l’Exécutif pour lutter contre la corruption. En fait, le bilan gouvernemental en la matière est modeste voire insuffisant. Il y a beaucoup de discours et peu d’actes », nous a précisé Abdessamad Saddouq, secrétaire général de Transparency Maroc. Et de poursuivre : « Il y a un énorme fossé entre ce qui a été promis et ce qui a été réalisé par le gouvernement actuel qui s’est constitué dans le contexte du Printemps arabe et de la mise en place d’une nouvelle Constitution. Lequel contexte l’a conduit à faire de la lutte contre la prévarication et la corruption son cheval de bataille». Ainsi, la mise en place d'un numéro vert pour dénoncer les actes de corruption, les rapports de la Cour des comptes ou la mise en place de l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption ne produisent pas encore d’effets palpables.
Notre source va plus loin. Elle estime qu’il y a un net recul par rapport aux promesses de lutte contre la corruption portées par le discours officiel depuis 2011. C’est le cas de la loi sur l’Instance de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (IPPLC) et celle, en cours, sur l’accès à l’information qui constituent, selon lui, une régression manifeste par rapport aux dispositions constitutionnelles et aux engagements officiels. En fait, nombreuses sont les ONG qui ont reproché à l’IPPLC d’avoir des prérogatives suffisantes. Même constat au niveau du projet de loi sur l’accès à l’information. Transparency Maroc a estimé que ce texte est en totale rupture avec les standards internationaux en la matière et en décalage avec l’esprit de la Constitution. Elle a dénoncé également le fait qu’il élargit le périmètre des exceptions par des formulations vagues autorisant les interprétations les plus restrictives de ce droit et ne met pas fin à l’ambiguïté qui entoure la notion de secret professionnel.
Peut-on en conclure qu'il n’y a pas de volonté politique chez le gouvernement Benkirane pour mettre fin à ce fléau? « On juge les actes et pas les intentions. Le chef de l’Exécutif a maintes reprises déclaré qu’il a la volonté de lutter contre la corruption mais sa politique de lutte est identique à celle menée depuis 20 ans et qui consiste à multiplier les discours et les effets d’annonce, à ne prendre que des demi-mesures et de soigneusement contrôler le timing des réformes », nous a déclaré Abdessamad Saddouq. Et d’ajouter : « L’actuel équipe gouvernementale ne s’éloigne nullement de cette politique qu’elle réplique à la lettre. Pis, on a constaté plusieurs régressions ».
Et qu’en est-il de la stratégie nationale de lutte contre la corruption ? « Elle demeure la seule bonne note enregistrée depuis l’installation du gouvernement Benkirane. C’est la première fois qu’on dispose de mesures claires et identifiées dans le temps avec des mécanismes de suivi. Mais tout dépendra de leur mise en œuvre. En fait, rien ne garantit leur application», a-t-il conclu.