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Le gouvernement syrien, qui a perdu ces derniers mois beaucoup de terrain face aux insurgés, a démenti avoir tiré des missiles Scud comme l'ont affirmé un responsable américain et des déserteurs, voyant dans ces "rumeurs" un "complot".
"Il faut regarder les choses en face. Le régime et le gouvernement syriens perdent de plus en plus le contrôle du pays", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, ajoutant ne "pas exclure" une victoire de l'opposition armée.
Selon une source proche de l'ambassade russe à Damas, cette déclaration s'explique par le fait que Moscou est de plus en plus exaspéré par le refus de tout compromis de la part du régime.
La déclaration de M. Bogdanov a été commentée avec ironie par la diplomatie américaine. "Nous voulons louer le gouvernement russe de s'être finalement éveillé à la réalité et d'avoir reconnu que les jours du régime (syrien) sont comptés", a dit la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland.
Des insurgés ont déclaré jeudi à l'AFP qu'au moins six missiles Scud s'étaient abattus lundi et mardi dans et autour de la base militaire de Cheikh Souleimane, dans le nord-ouest de la Syrie, une garnison gouvernementale dont les jihadistes du Front Al-Nosra se sont emparés en début de semaine. Selon des rebelles, ces missiles n'ont fait aucune victime. Un journaliste de l'AFP a constaté que les combattants d'Al-Nosra contrôlaient jeudi cette base et interdisaient à quiconque de s'en approcher.
De nouveaux attentats ont eu lieu jeudi près de Damas, au lendemain d'une vague d'attaques ayant fait 13 morts dans la capitale, la ville la plus sécurisée du pays, et dans sa périphérie. Dix-huit personnes dont sept enfants ont péri dans l'explosion d'une voiture piégée à Qatana, banlieue sud-ouest de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui fait état de la mort de quatre autres civils dans la ville voisine de Jdaidet Artouz également visée par une voiture piégée. La télévision d'Etat a fait état de huit morts.
Mercredi, trois attaques, dont l'une à la voiture piégée, avaient notamment visé le ministère de l'Intérieur, faisant neuf morts, selon l'OSDH, dont un député et huit militaires.
Le Front Al-Nosra a revendiqué jeudi sur Twitter cet attentat, affirmant que deux kamikazes de ce groupe jihadiste y étaient impliqués.
Le ministre de l'Intérieur Mohammad Ibrahim Al-Chaar a été blessé dans cet attentat, a indiqué une source au sein des services de sécurité selon laquelle l'attaque n'a été possible que par une "trahison" au sein des services de protection du ministère.
Washington vient de placer le Front Al-Nosra sur sa liste des organisations terroristes étrangères. Ce groupe a revendiqué la plupart des attentats suicide en Syrie et s'est imposé en 2012 sur la quasi-totalité des fronts.
Vendredi, les Syriens étaient appelés à manifester comme chaque semaine contre le régime, cette fois sous le slogan "Le seul terrorisme en Syrie est celui d'Assad", en allusion au Front Al-Nosra.
Des militants des Comités locaux de coordination (LCC) ont appelé jeudi la population de Damas à protéger les lieux de culte, les sites archéologiques et les dossiers des renseignements afin de juger plus tard les responsables. Les LCC appellent également à "préparer des centres de premiers secours, des abris, des générateurs et des provisions".
Selon un bilan provisoire de l'OSDH, qui a recensé plus de 42.000 morts depuis le début du conflit en mars 2011, 78 personnes, dont 50 civils, ont péri jeudi à travers le pays.