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Le top management de l’institution bancaire assure que toutes les dispositions ont été prises pour que ce bel édifice art déco, haut de quatre étages et imaginé par Edmon Gourdain, préservera sa façade.
Si les Casablancais s’intéressent à ce chantier, c’est parce que cet immeuble d’une superficie de 3126m2, fait partie des bijoux architecturaux de leur cité.
Pour la petite histoire, ce bâtiment compte parmi les premiers édifices de l’ex-Boulevard de la gare (actuellement Boulevard Mohammed V). Il abrita le siège de la banque française, de 1923 à 1979, avant que diverses études diagnostiquent une oxydation avancée des poutrelles métalliques constituant l’ossature de l’édifice.
C’est ainsi qu’il sera décidé d’évacuer les étages en 2008, puis le rez-de-chaussée en 2010 et sa reconstruction totale. Avec un défi de taille et une préoccupation chère à la ville et à ses habitants: préserver la façade de l’immeuble, inscrite au patrimoine architectural de Casablanca.
«Tout est mis en œuvre pour conserver la façade de l’immeuble», a confié à Libé Xavier Marchyllie, précisant qu’il ne s’agit pas ici de démolition mais d’une opération de reconstruction.
Pour le président directeur général de Sogea Maroc, la société en charge des travaux, «la difficulté majeure, c’est par exemple la découverte de structures et des liaisons inconnues ainsi que l’absence de liaisons entre planchers verticaux. C’est un chantier qui vit en permanence et impose une très grande vigilance. On a commencé par expertiser la structure en elle-même, à savoir comment elle tient et à regarder s’il n’y a pas de faille ou de risque particulier», explique-t-il.
Rachid Tazi, architecte chargé de la conception, reste confiant malgré la difficulté de la tâche. Il explique que «ce sont les affaissements qui nous ont amenés à demander l’évacuation de l’immeuble et sa reconstruction. La première opération a été de tout désosser, vu qu’il n’y avait pas grand-chose à récupérer. On a toutefois mis de côté tout ce qui pouvait être réutilisé».
A propos de la façade, il rassure qu’un arsenal de solutions techniques sophistiquées a été déployé afin de la préserver et que des dispositions ont été prises pour donner à cet édifice un nouvel éclat avec beaucoup plus de sécurité. Estimant qu’avec ce chantier «on va être un exemple en la matière».
Sur la proximité avec la ligne de tramway, Xavier M. rassure : «On a laissé les 3 mètres qu’on nous a demandé par rapport à l’axe du tramway de façon à ce que les piétons puissent continuer à circuler tranquillement entre la palissade et le tramway».
A propos du coût des travaux, Rachid Tazi estime que «la banque aurait réalisé une économie de 60% si le bâtiment avait été complètement démoli et reconstruit».
Le nouveau bâtiment, qui aura une galerie d’art, sera livré en été prochain.