La Semaine du cinéma polonais se poursuit à Rabat : Un choix de films exquis

La Villa des arts de Rabat ouvre ses portes au 7ème Art polonais. A l’occasion des journées célébrant le film polonais qui se tiennent jusqu’au 8 juin courant.
Organisée par la Fondation ONA, en partenariat avec l’ambassade de Pologne et le Centre cinématographique marocain (CCM), cette « action permet l’élargissement et la diversité des activités de la Fondation ONA et de faire du 7ème art une partie intégrante du paysage culturel de notre programmation », explique-t-on.
Il faut dire que le succès de la Semaine du film africain et celle du film classique lors des précédentes années ont grandement contribué à inciter les organisateurs à mettre un cap sur la production cinématographique polonaise. Permettant ainsi aux nombreux passionnés de cinéma de voir et d’apprécier  « un choix de films exquis, adressé à toutes les tranches d’âge », rassure-t-on à la Villa des arts.
Après « Chopin. Désir d’amour » du réalisateur Jerzy Antczak et « Persona non grata » de Krzysztof Zanussi, projetés respectivement vendredi 1 et samedi 2, les cinéphiles ont rendez-vous ce soir avec « Pharaon ». Une production de 2h20 et signée Jerzy Kawalerowicz. Produit en 1966, ce film évoque la vie de Ramsès XIII, qui prend le pouvoir à la suite au décès de son père dans une époque difficile, avec une population appauvrie, un système administratif en décadence, une armée en révolte et une caste de grands prêtres puissants.
« L’hôpital des transfigurés », autre film au programme de ce rendez-vous, est un traité moral sur le problème de la responsabilité de l’homme confronté au danger. Il sera projeté demain, mardi 5.
La trame de ce film d’Edward Żebrowski, inspiré du roman éponyme de S. Lem, se situe en automne 1939, « tout au début de l’occupation allemande en Pologne, dans un hôpital psychiatrique, fermé et isolé du monde extérieur », suggère le synopsis. Mais alors que « les Allemands décident d’exterminer les malades, vient le moment de l’épreuve ultime pour les résidents qui adoptent différentes attitudes face au fanatisme et au crime ».
« La vie comme maladie sexuellement transmissible » de Krzysztof Zanussi sera présenté mercredi 6. Ce film relate l’histoire de Tomasz persuadé qu’il est atteint d’une maladie incurable. Mais dans la perspective de la fin proche, ce médecin sexagénaire et non-croyant, « se pose des questions sur le sens de la vie et de la mort ».
Le lendemain, jeudi 7, les cinéphiles seront conviés à la projection de « L’homme de marbre ». Cette oeuvre signée Andrzej Wajda et produite en 1976 évoque l’histoire du jeune Agnieszka, qui a choisi, comme exercice de fin d’études cinématographiques: le portrait documentaire d’un travailleur, Mateusz Birkut ayant eu son heure de gloire dans les années 1950.
Enfin, vendredi  soir, le public (re)découvrira « Komornik-L’huissier », un film de Feliks Falk racontant « 48 heures de la vie de Lucjan Bohme - huissier de justice qui travaille au nom de l’Etat ».
Précisons que les organisateurs ont également prévu des projections pour jeunes cinéphiles. Ceux-ci étaient invités ce week-end à la projection de « L'arbre magique » d’Andrzej Maleszka et deux films d'animation : « Le Gobelin noir » de Robert Turło et « Le cadeau du trésorier » de Robert Turło.
Soulignons que les films sélectionnés dans le cadre de cette semaine sont sous-titrés en français et projetés à partir de 21h, hormis ceux destinés aux jeunes.