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Ses conclusions, publiées dans le Journal of Cosmology vendredi 4 mars au soir et disponibles sur le site de la revue scientifique, expliquent comment il a découvert les fossiles, en cassant la météorite puis en analysant la roche exposée avec deux microscopes permettant de détecter tout reste de fossile. Et il a ainsi trouvé des fossiles de micro-organismes, dont la plupart ressemblent beaucoup à ceux qu'on peut trouver sur Terre.
Comme il l'a dit dans une interview à Fox News: «Ce qui est excitant c'est que dans beaucoup de cas, ils sont reconnaissables et on peut les associer de très près à des espèces génériques ici sur terre. Il y en a qui sont juste très étranges et ne ressemblent à rien que j'aie pu identifier, et je les ai montrés à beaucoup d'autres experts qui sont restés perplexes eux aussi.»
Et d'ajouter: «J'interprète ça comme une indication que la vie est distribuée de façon plus large que restrictée strictement à la planète terre. [...] Ce domaine d'études a à peine été effleuré –parce que, pour être franc, beaucoup de scientifiques diraient que c'est impossible.»
En prévision de ces critiques de ses pairs «vue la nature controversée de sa découverte», le rédacteur en chef du Journal of Cosmology a pris des mesures bien particulières. D'abord avec une note précisant que «Docteur Richard Hoover est un scientifique et un astrobiologist hautement respecté, avec une liste prestigieuse de réussites à la Nasa». Ensuite en invitant 100 experts à analyser les résultats du Dr. Hoover, analyses qui seront publiées du lundi 7 mars au jeudi 10 sur le site.
Et précise au passage: «Aucune autre étude dans l'histoire de la science n'a subi une analyse aussi profonde, et aucun autre journal scientifique dans l'histoire de la science n'a fourni une étude aussi importante à la communauté scientifique, pour qu'elle la commente, avant qu'elle ne soit publiée.»
Il faut dire que la nature scientifique des méthodes du Journal of Cosmology, qui publie l'étude, est remise en question par de nombreux spécialistes. Et ce n'est pas la première fois que la Nasa annonce des découvertes mirobolantes... qui dans le passé ont déçu. Pierre Barthélémy analysait ainsi pour Slate la dernière grande annonce de l'institut –qui devait être «une découverte en astrobiologie qui aura un impact sur la recherche de preuve d'une vie extraterrestre», et s'est avérée simplement présenter une bactérie exotique capable d'intégrer de l'arsenic à son métabolisme.
Il écrivait alors: «Depuis de nombreuses années, dès qu'il s'agit de planètes extrasolaires et de vie extraterrestre, la Nasa et la kyrielle de chercheurs qui lui sont apparentés sont passés maîtres dans l'art du dérapage médiatique, voulu ou pas, contrôlé ou pas.»
Et expliquait que dans le monde de la recherche anglo-saxonne, médiatiser ses découvertes fait partie du métier de chercheur, une action nécessaire «pour restituer les résultats du travail scientifique auprès du public qui le finance, mais surtout pour montrer que les chercheurs sont aussi des trouveurs, que les budgets alloués ne l'ont pas été en pure perte et qu'il faut renouveler les crédits pour obtenir de nouveaux résultats, de préférence encore plus spectaculaires...»