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Selon certains témoignages, le bilan aurait pu être plus lourd si la majorité des huit familles résidant dans cette maison n'avait quitté les lieux à temps. Elles sont saines et sauves mais très choquées. « On a senti la terre trembler sous nos pieds. Au début, on a cru que c'était un tremblement de terre, mais vite on s'est rendu compte que c'est notre maison qui était en train de s'effondrer. Alors, on s'est précipités vers l'extérieur », nous a confié un rescapé.
Les éléments de la Protection civile, dépêchés sur les lieux, ont mis plus de trois heures pour dégager le corps du père des deux enfants morts, encore vivant, des décombres et plus de 10 heures pour retirer les autres dépouilles. Le manque de moyens et l'étroitesse des ruelles ont compliqué l'opération d'évacuation. «Il y a énormément de décombres, nous a déclaré un élément de la Protection civile. Mais tant qu'il y a un espoir de sauver des vies, nous employons tous les moyens même si les opérations peuvent se révéler très longues».
Evoquant les raisons de l'écroulement de cette maison, les habitants sinistrés avancent la thèse de la négligence et du non-respect des normes de sécurité relatives aux opérations de fouilles. Ils nous ont expliqué que ce drame est dû aux travaux entrepris dans la parcelle voisine et qui auraient déstabilisé le mur porteur de leur maison.
Ces mêmes sources nous ont affirmé que le responsable chargé des travaux a refusé d'entreprendre les travaux nécessaires faute d'une autorisation de démolition délivrée par les autorités compétentes.
De leur côté, certaines sources nous ont indiqué que les causes sont à chercher ailleurs. Précisément dans les travaux de rénovation des réseaux de distribution d'eau potable et d'assainissement. Pour eux, la vétusté de ces équipements a provoqué des infiltrations qui ont d'autant plus fragilisé les fondations des habitations que les rues sont très étroites. Et du coup, l'effondrement de la maison pourrait être expliqué par cela. Encore faut-il que le LPEE puisse intervenir pour diligenter les études nécessaires concernant ce cas d'espèce.
Pour Kamal Daissaoui, président de la commune de Sidi Belyout, il est trop tôt pour spéculer sur les vraies raisons de l'effondrement de cette maison. Selon lui, une expertise est en cours pour identifier les causes réelles de ce drame, sachant que la demeure en question ne fait pas partie des maisons menaçant ruine énumérées par la commission de recensement et qu'aucune décision de démolition n'a été prise la concernant.
Même appréciation du côté d’Abdelhafid Bakkali, élu de la commune, qui a ajouté que plusieurs thèses ont été avancées sur l'origine de cette tragédie même les plus farfelues. « Les données disponibles aujourd'hui sur cet accident sont controversées. Il faut donc donner du temps à l'Agence urbaine pour mener son enquête et déterminer les responsabilités», a-t-il précisé.
Le président de la commune estime que ce qui vient de passer avant-hier est un élément révélateur des problèmes qu'endurent les résidents de l'ancienne Médina. « Il y a plusieurs problèmes insolubles qui perdurent », à l'instar de ceux causés par le projet de création d'une Avenue royale qui demeure au stade de projet depuis 1993. En outre, « le problème des maisons menaçant ruine peine à trouver une issue. Je crois qu'il est temps de considérer ces problèmes comme faisant partie des priorités de la ville », nous a déclaré Kamal Daissaoui.