La Marina de Casablanca suscite l’inquiétude des édiles

«La Marina de Casablanca est le projet de tout le monde ». Mhamed Mrini, directeur général de la société Al Manar, a tenu à confirmer lors d’un point de presse en présence du maire de Casablanca, Mohamed Sajid et des autres élus communaux dont Mohamed Brija, Mohamed El Haya, Mohamed Joudar et Khadija El Manfalouti, que ce grand projet « n’est pas, comme le pensent certains, un projet foncier, mais il s’inscrit dans une autre logique ».
Il a rappelé, en effet, que les 2/3 de ce grand projet seront ouverts à tous les Casablancais. La société Al Manar prévoit également de construire un palais des congrès d’une capacité de plus de 3.000 places avec un investissement de 40 milliards de centimes. « Un investisseur normal, affirme M.Mrini, ne peut s’aventurer à investir son argent dans un projet non rentable ». La même société entend aussi investir 240 milliards de centimes pour réaliser un tunnel qui allègera la circulation dans cette zone.
D’un autre côté, le maire de Casablanca a révélé lors de ce point de presse organisé, hier au siège de ladite société, que selon les prévisions préliminaires, le budget alloué au projet du « Grand aquarium de Casablanca » avoisine les 300 millions de DH. « Ce qui est à notre portée », a précisé Mohamed Sajid, en ajoutant que la construction de l’aquarium de Valence à titre d’exemple, a nécessité un budget de 7 milliards de dirhams. « Ce projet est rentable ; on ne trouvera donc  aucun problème à le financer », a-t-il soutenu.
Il a également annoncé le lancement d’un autre projet qui concerne la rénovation du parc zoologique d’Ain Sebaâ. Il n’a avancé aucun chiffre le concernant au prétexte qu’il faut attendre les études techniques et financières, mais il a, néanmoins, précisé que la rénovation de ce parc qui sera confiée à la société « Casablanca aménagement », sera à l’image du Bioparc de Valence, c’est-à-dire qu’il « sera développé avec un concept de dernière génération, à savoir celui de la zoo-immersion », comme l’a précisé une note distribuée lors de ce point de presse. La même note a ajouté à ce propos que « ce nouveau concept cherche à immerger le visiteur dans une soigneuse recréation des habitats originels des animaux ».
Quelques élus du Conseil de la ville, tout en louant cette initiative, ont interpellé le maire à propos de l’aménagement de l’espace côtier à l’Est de Casablanca pour qu’il puisse devenir un espace de distraction et de loisirs pour les populations d’Ain Sebaa, Sidi Bernoussi, Sidi Moumen et Hay Mohammadi.
Par ailleurs, Mohamed Sajid s’est montré trop rassurant en répondant aux  questions non seulement des journalistes mais également des élus de l’arrondissement de Sidi Belyout, quant aux  disparités sociales qu’un grand projet comme celui de la Marina de Casablanca risque d’accentuer du fait qu’il est mitoyen de l’ancienne Médina où les habitants vivent dans des conditions difficiles.
A noter que le 18 avril 2013, un mémorandum d’entente a été signé à Valence entre la commune urbaine de Casablanca, la société Al Manar Développement Company (filiale de la CDG), et la Cité des arts et des sciences de Valence. Ce mémorandum vise la collaboration entre les trois parties signataires pour la réalisation des études de conception et techniques ainsi que l’élaboration du modèle économique du « Grand aquarium de Casablanca », prévu dans le cadre du programme Casablanca Marina.
Lors de cette visite, des négociations  ont été menées avec Rain-Forest, société en charge de la gestion et de l’exploitation du parc zoologique de Valence (10 ha) et celui de Fuengirola (3 ha).
A rappeler également que, selon un communiqué de la société Al Manar, Casablanca aménagement signera, prochainement, un mémorandum d’entente avec la société Rain-Forest pour l’accompagnement à la réalisation du parc zoologique de Casablanca.