-
La Chine devrait annoncer mardi de nouvelles mesures de relance
-
Le Nobel de médecine aux Américains Ambros et Ruvkun pour une percée dans la régulation des gènes
-
Kais Saied donné vainqueur de la présidentielle tunisienne
-
Liban: Les civils coincés entre déplacements et impossibilité de se mettre à l'abri
-
Un an après le 7 octobre: Des manifestations de par le monde en soutien à Gaza
Le Premier ministre libyen, Fayez El Serraj, dont le gouvernement siège dans l'ouest de la Libye, a rencontré mardi pour la première fois depuis cinq mois le chef de guerre Khalifa Haftar qui contrôle la partie orientale du pays.
Le chef du gouvernement libyen a approuvé le nouveau plan mis au point par les Nations unies prévoyant l'organisation d'élections l'an prochain.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est divisée en deux: le gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale, siège à Tripoli et un gouvernement parallèle dirige l'est du pays, soutenu par Khalifa Haftar.
En mai à Paris, les principaux acteurs de la crise politique libyenne s'étaient mis d'accord sur la tenue d'élections présidentielle et parlementaires le 10 décembre prochain.
Mais la semaine dernière l'émissaire des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé, a annoncé que l'Onu abandonnait ce calendrier électoral du fait des violences et du blocage politique entre les pouvoirs rivaux.
Par ailleurs, le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a estimé que le processus de stabilisation de la Libye doit être laissé aux Libyens, mardi à la clôture de la conférence de Palerme (Sicile) sur la Libye.
"Le soutien de la communauté internationale peut accélérer le processus de stabilisation, qui doit être totalement laissé aux Libyens. Votre destin est entre vos mains", a-t-il lancé aux Libyens lors d'une conférence de presse au côté de Ghassan Salamé, l'émissaire de l'ONU en Libye.
M. Conte s'est félicité d'une "forte cohésion internationale" lors de la conférence, marquée pourtant par un départ précipité mardi de la Turquie, outrée d'avoir été exclue d'une réunion dans la matinée.
M. Conte a regretté cet épisode, qui selon lui n'a pas perturbé "l'ambiance positive" de la réunion, qui s'est ouverte lundi soir.
Le départ de la Turquie s'est ajouté au boycott du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est de la Libye et l'un des acteurs clés de la crise.
M. Salamé a noté toutefois "une convivialité beaucoup plus grande" parmi les participants libyens, considérant la conférence de Palerme comme "un succès".
"Les Libyens méritent une vie bien meilleure que celle qu'ils vivent actuellement. Il est grand temps qu'ils prennent leur destin en main sans notre soutien", a ajouté M. Salamé.
L'émissaire de l'ONU s'est félicité par ailleurs du "soutien unanime" des participants à la conférence nationale qu'il envisage d'organiser en Libye début 2019, avant le lancement du processus électoral au printemps.
Dans le communiqué final de la conférence, dont l'AFP a obtenu une copie, les participants ont souligné notamment la nécessité de préparer le cadre constitutionnel pour la tenue d'élections - dont un référendum sur un projet de constitution -, de soutenir la conférence nationale de l'ONU et d'appuyer la formation d'une armée unifiée sous une autorité civile.