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Voici quelques chiffres et dates clefs (source TGV.ma, compagnies ferroviaires française SNCF et marocaine ONCF) :
Lancé en 2007 par S.M le Roi MohammedVI et l'ex-président français Nicolas Sarkozy, visité en 2015 par son successeur François Hollande et inauguré hier jeudi en présence de l'actuel chef de l'Etat français Emmanuel Macron, ce chantier colossal a été mené dans une région soumise à des risques sismiques, dans des zones parfois marécageuses et soumises à de forts vents.
Les travaux ont représenté 67 millions de m3 de remblais et de déblais, avec la construction de 12 viaducs - le plus long de 3,5 km, 169 pont-routes ou pont-rails et 117 ouvrages hydrauliques.
Le calendrier initial qui prévoyait une livraison en 2015 a été retardé par le processus d'expropriation foncière et par la complexité du projet porté par un partenariat franco-marocain.
La LGV court sur environ 350 km, les trains circuleront à 320 km/heure sur une distance de 180 km à partir de Tanger jusqu'à Kénitra, puis à 160 km/h sur le réseau conventionnel aménagé.
Le groupe français Alstom a fourni 12 rames à deux niveaux d'une capacité de 533 passagers.
Environ 23 milliards de dirhams (environ deux milliards d'euros), soit environ 15% de plus que les estimations initiales.
Ce coût reste "parmi les plus bas au monde" en raison du prix de la main-d'œuvre locale, avec un prix de revient inférieur à 9 millions d'euros le km, pour un standard européen de 15 à 20 millions d'euros.
L'ONCF table sur six millions de passagers après trois ans d'exploitation.
Financement
Pour le reste du montage financier, 4,3 milliards de dirhams ont été fournis par des fonds de l’Arabie Saoudite (144 millions d’euros), du Koweït (100 millions d’euros), d’Abou Dhabi (70 millions d’euros) et du Fonds arabe de développement (86 millions d’euros).
4,8 milliards de dirhams ont été avancés par l’Etat marocain, tandis que le Fonds Hassan II a avancé 1 milliard de dirhams. Enfin, l’ONCF a lancé un emprunt obligataire qui a rapporté 5 milliards de dirhams. Au total, la participation marocaine s’élève à 7,74 milliards de dirhams.
Al boraq
Le nom de cette ligne à grande vitesse est choisi par S.M le Roi Mohammed VI. C’est la rapidité du train qui lui a inspiré le choix de ce nom.
La mise en service de cette première LGV de l’Afrique est un projet qui a été initié il y a dix ans pour relier Tanger et Casablanca et c’est en 2011 que les travaux ont été lancés par le Souverain et le Président français de l’époque Nicolas Sarkozy.
Le projet marocain de LGV vise à doter le pays de 1500 kilomètres de rails à grande vitesse d’ici 2030. La Ligne à grande vitesse permettra de relier le pôle économique du pays, Casablanca, au pôle maritime Tanger. La ligne fera un passage par la capitale Rabat.
Quatre gares dédiées
Point de départ de la LGV, la gare de Tanger a été entièrement rénovée. Les travaux, lancés en février 2016, sont aujourd'hui entièrement achevés. Erigée sur une superficie de 10 500 m2, l'infrastructure ferroviaire est dotée d'une capacité d'accueil de 15 millions de voyageurs.
Deuxième gare de dernière génération, la gare de Kénitra s'étale sur une superficie de 14 000 m2 et devra représenter un point de transit de 25 millions de passagers. Les travaux de sa construction avaient démarré en mars 2016.
Plus grande gare à l'échelle nationale et continentale, la gare Rabat-Agdal s'étend sur une superficie de 22 000 m². Avec une capacité de 30 millions de voyageurs par an, contre 7 millions actuellement ce grand chantier a débuté ses travaux en août 2016.
Lancé en mars 2016, le chantier de la nouvelle gare LGV Casa-Voyageurs a été conçu selon des normes internationales. Dotée de cinq quais, dont quatre dédiés aux lignes grandes vitesses, la gare, d’une superficie de 20.000 m², devrait accueillir près de 20 millions de voyageurs par an.