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Ayant perdu l'accès aux marchés à la faveur de la crise financière de 2008 et de la crise de la dette qui a suivi, la Grèce vit essentiellement depuis 2010 de l'argent emprunté aux Etats de la zone euro dans le cadre de trois opérations de renflouement.
Avec des centaines de réformes demandées par ses créanciers déjà réalisées, la Grèce a fait des progrès importants. Mais pour lui prêter à nouveau, les investisseurs ont besoin de savoir qu'elle ne s'effondrera pas à nouveau sous le poids du service d'une dette qui représente 180% de son produit intérieur brut (PIB).
"Après huit longues années, la Grèce va enfin sortir de l'assistance financière", a déclaré le président de l'Eurogroupe, Mario Centeno, lors d'une conférence de presse vendredi au petit matin, après des heures de négociations.
"Un nouvel allégement de la dette était nécessaire pour rendre la dette grecque viable à l'avenir", a-t-il fait valoir.
Le ministre grec des Finances, Euclide Tsakalotos, a déclaré à la presse que l'accord rendait la dette grecque viable et ouvrait la voie à un retour de son pays sur les marchés.
"Le gouvernement grec est satisfait de cet accord", a-t-il déclaré, en soulignant qu'une page se tournait.
L'élément clé du plan d'allègement de la dette est une prolongation de dix ans des échéances et des délais de grâce sur un montant de prêts de 96,9 milliards d'euros accordés à la Grèce dans le cadre du deuxième plan de sauvetage pour que la Grèce puisse s'acquitter de sa dette sans à-coups.
La Grèce bénéficiera également d'un nouveau prêt de 15 milliards d'euros, qui portera à 24,1 milliards le total de la réserve de trésorerie avec laquelle elle quittera le régime de mise sous tutelle le 20 août. Cela la laissera libre d'emprunter ou pas sur les marchés pendant une période de près de deux ans, précise le communiqué des ministres de la zone euro.
Athènes doit faire face à des remboursements d'obligations représentant environ 7% de son PIB l'année prochaine.
La prolongation des échéances et le report des intérêts ont pour but de rassurer les investisseurs sur le fait que la Grèce peut assurer le service de sa dette sur la durée. Ce geste a été considéré comme nécessaire dans un contexte de guerre commerciale et de montée de l'euroscepticisme.
"Le problème de la dette grecque est maintenant derrière nous", a déclaré à la presse le ministre français des Finances, Bruno Le Maire.
Pour inciter les futurs gouvernements à Athènes à ne pas revenir sur les réformes durement mises en place dans le cadre des plans de sauvetage, les ministres de la zone euro ont accepté d'offrir à la Grèce 600 millions d'euros tous les six mois jusqu'en 2022, si le pays s'en tient au programme décidé avec ses créanciers.
L'argent proviendra des bénéfices réalisés par les banques centrales de la zone euro sur leurs avoirs en obligations grecques qui viendront progressivement à échéance au cours des quatre prochaines années.
Le Fonds monétaire international a salué l'accord en expliquant que cela améliorait la situation de la dette grecque à moyen terme, mais a exprimé des réserves sur le long terme.