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La nouvelle production porte un certain regard sur le phénomène du mariage mixte. Avec en toile de fond, la question de l’intégration, les préjugés, les différences de mode de vie, les conventions sociales traditionnelles et la force de l’amour. Des thèmes magistralement interprétés par des comédiens ayant pignon sur la scène cinématographique nationale.
Le film met aussi un accent particulier sur d’autres thématiques inspirées du quotidien, telles que les contraintes de la vie professionnelle, la jalousie et s’intéresse également au management scientifique dans un pays émergent.
Comme convenu de langue date, Rachid (Hicham Nazzal), Laurence (Mélanie Maudran) et leur fils Sami (Farès Bouguettaya) décident de quitter Paris pour s’installer au Maroc après que son épouse a réussi son agrégation en ophtalmologie.
Malgré la réticence de sa belle-famille, particulièrement de Grany (Bulle Ogier), la mère de Laurence, Rachid et sa petite famille posent leurs valises au Maroc et s’installent temporairement dans la grande villa de ses parents. Où Laurence essaie de s’intégrer tant bien que mal.
Alors que Rachid, entré dans la vie active, se trouve malgré lui, au centre d’intrigues qui bloquent l’avancement de ses recherches scientifiques, Laurence doit faire face seule aux préjugés de sa belle-famille qui ne tarde pas à créer des tensions dans la villa. Lesquelles sont accentuées par une jalousie envahissante de la belle-sœur de Rachid, Amal (Najat El Wafi) et les conceptions antagonistes de Hajja (Naima Lemcherqui), la mère de Rachid, au sujet de l’éducation de Sami (Farès Bouguettaya).
Comme si cela ne suffisait pas, Laurence doit aussi faire face à son travail aux remontrances de « son chef qui exige le respect de conditions locales de travail dénuées de sens».
«En proposant ce projet, nous souhaitons attirer l’attention de nos compatriotes qui ne cessent de considérer d’une part l’émigrant juste comme une source de devises, d’autre part le couple mixte vivant au Maroc comme une manifestation du néocolonialisme ou un paria de la culture nationale», déclare l’équipe dans une note.
«La Grande villa» réunit sur un même plateau de grands comédiens et jeunes talents à l’instar de Salah Eddine Benmoussa qui campe le rôle d’un DG ambigu et déroutant, Jilali Ferhati le père de Rachid, Chama Lamrani, Mohamed Choubi, Mourad Zaoui et Zineb Oukach.
Réalisateur et producteur de films, Latif Lahlou est lauréat de l’I.D.H.E.C. en 1959. Le Président du groupement des auteurs, réalisateurs et producteurs (G.A.R.P.) a aussi étudié la sociologie à la Sorbonne. Latif Lahlou est fondateur associé de la cinémathèque de Tanger.
Le réalisateur revendique plusieurs et prestigieux Prix dont celui de la FIPRESCI (Critique internationale) et du meilleur scénario au FFM (Montréal, 2007), Prix spécial du jury du Festival national du Film (Tanger 2007), Prix du 1er rôle masculin du Festival national du film (Tanger, 2007), Prix du meilleur scénario (Festival international d’Alexandrie/2008), Prix du jury du Festival international du film hors écran (Lyon 2008), Prix spécial du jury du festival international du film Indépendant (Bruxelles,2008) et le Prix du meilleur rôle féminin au FESPACO en 2009.
En tant que réalisateur, il s’est distingué dans les longs métrages «Soleil de printemps» (écriture du scénario avec Abdelkrim Ghallab, 1970), «La compromission» (écriture du scénario avec Rachid Boudjedra, 1985), «Mur de sable» (Etoile d’Or du meilleur téléfilm, 2003), «Ecrivain à la demande (téléfilm, 2005) et «Les Jardins de Samira» (adaptation et réécriture du scénario, 2007).
Sa dernière réalisation a été présentée récemment en avant-première au Mégarama-Casablanca, devant de nombreux professionnels du septième art et en présence du réalisateur et des principaux acteurs.