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C’est par la diversité des matériaux utilisées, tels que des cure-dents, des sculptures en basalte et des compositions que se démarque cette exposition et par la richesse évocatrice de la créativité des œuvres récentes de chaque artiste.
Michel Fourquet utilise des centaines de cure-dents pour créer des éléments architecturaux dans l’espace alors que Sciola sculpte dans le basalte en découpant l’espace de la pierre, en l’ouvrant et en lui donnant une dimension hautement spirituelle. De manière bien différente de Sciola, Waleed R. Quaisi dans ses sculptures, en céramique et technique mixte, utilise des formes fermées, mais qui retiennent un aspect organique.
De style bien différent, les sculptures de Martin Carral, au grès dépoli et incrusté de bois et des émaux sont d’un style plus cubiste et les formes sont plutôt contenues dans la masse du bloc de pierre. Fatiha Zemmouri explore les potentialités latentes des matériaux et surtout intègre dans ses œuvres des matériaux de consommation courante. C’est aussi dans ses céramiques raffinées aux lignes épurées qu’elle s’oriente. Dans ses compositions, Carmen Anzano utilise dans des formats carrés ou rectangulaires dans lesquels des éléments naissent de la déconstruction des formes " réorganisées "par des fils de tissus et de toiles peintes à l’acrylique. C’est aussi dans l’esprit de la déconstruction que s’inscrivent les paysages de Yasmina Ziyat. Par contre, Yasmina utilise une plus grande liberté dans la transparence de ses voiles et des éléments qui constituent l’œuvre. Hamza Fakir nous propose une vision presque lunaire avec un assemblage de formes ressemblant à un big-bang.
M’Barek Bouhchichi crée dans ses espaces un équilibre visuel soutenu dans sa démarche qui suggère un monde de lumière alors que Bilal Chrif nous livre une distraction visuelle à base de lignes dessinant des espaces, un squelette architectural. Raphaël Durans avec ses " shaped canvas " est plus proche de l’art entièrement formé par l’esprit avant son exécution – l’art conceptuel.
Les autoportraits peints à l’image de Hicham Benohoud contrastent avec les représentations figuratives et les rêveries de l’imaginaire de Vera Goulart.
Chez Mohamed Rachdi, tout finit toujours par évoquer des étendues jardinières où s’enchevêtrent figures corporelles et motifs végétaux. Étendues jardinières à travers lesquelles il est possible autant de voir la réalité que de rêver… parce que constamment animées par le souffle d’Eros… Imad Mansour poursuit son idée maîtresse de la présence de l’absent dans le présent comme dans ses "chemises" ou dans ses moulages de pieds et de mains, pour donner une poésie et une noblesse à ces matières.