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Le colloque a été l’occasion de présenter les résultats de l’étude réalisée par la FLDDF et le professeur Mohamed Sghir Jangar sur les «représentations et les perceptions des groupes sociaux et des catégories d’âge des droits des femmes et de leur rôle dans la sphère politique». Certaines conclusions et recommandations de cette étude furent également exposées.
Le colloque a examiné et débattu quatre axes : «Femmes et politique», «La jeunesse, le Printemps et l’égalité», «Pour une information respectueuse de l’égalité et de la citoyenneté» et «Quel discours après la révolution ?» Les participants ont eu également l’occasion de discuter d’une stratégie régionale pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
Le séminaire a constitué un moment privilégié pour l’échange entre composantes régionales et entre générations. Il a permis pour les participantes un regard sur la situation actuelle dans la région en matière démocratique et des droits humains en général, ainsi que des droits humains des femmes en particulier.
A cet égard, les participantes soulignent que le mouvement contestataire de 2011 dans les pays d’Afrique du Nord exprime les attentes des sociétés de ces pays en ce qui concerne la liberté et la dignité, l’égalité et la justice sociale. Elles réaffirment que ce mouvement traduit dans son essence la volonté des peuples de parvenir à la démocratie, édifier ses institutions et concrétiser ses valeurs.
Reste que des difficultés sérieuses s’opposent à la transition démocratique dans ces pays, en particulier concernant les droits humains des femmes, leur droit fondamental à la sécurité et l’intégrité physique, la participation politique et d’être à l’abri de la violence du genre et des discriminations. Les participantes annoncent, à ce propos, leur ferme engagement à défendre tous leurs droits légitimes. Elles soulignent que les milieux conservateurs imprégnés de cultures patriarcales et d’interprétations tendancieuses de l’islam, cherchent à investir leurs positions de fausse légitimité et sacralité, afin de violer les droits civils, politiques et économiques, sociaux et culturels des femmes.
Elles réaffirment que la protection des femmes, la moitié de la société, de la violence des extrémistes et des conservateurs, la garantie de leur droit à la sécurité, l’intégrité physique, la libre circulation, la présence dans les espaces publics, la participation politique et l’accès aux centres de décision, sont des conditions nécessaires pour la construction de la démocratie et du développement. Il n’y a pas de démocrate sans la pleine citoyenneté des femmes et c’est une priorité importante dans le cadre du débat public sur les réformes constitutionnelles se déroulant actuellement dans certains pays.
Les participantes ont également insisté sur la nécessité de soutenir les initiatives des jeunes dans les pays concernés, et d‘œuvrer pour leur large intégration et leur accès aux centres de décision dans les sphères de toutes les institutions politiques, économiques, professionnelles, culturelles et civiles.