Le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke, a révélé dans un entretien à la radio française France Bleu qu'il avait été averti des menaces pesant sur le déroulement de la CAN-2010 dans la région de Cabinda et qu'il en avait informé la Confédération africaine (CAF) bien avant le début de l'épreuve. "Le président de la Fifa (Joseph Blatter, ndlr) avait reçu une lettre de la représentation cabindaise en Suisse qu'il m'avait fait suivre, le 27 octobre, et j'ai envoyé une copie de ce courrier à la Confédération africaine de football, a expliqué M. Valcke. On avait reçu cette information et cette menace qui planait sur toute personne qui se rendrait dans cette région." Le bus transportant la délégation togolaise à la Coupe d'Afrique des nations (CAN-2010) dans Cabinda, qui accueille certains matches, a été mitraillé le 8 janvier par des séparatistes, faisant deux morts parmi ses membres.
Deux groupes cabindais concurrents, réclamant l'indépendance de cette riche enclave pétrolière, ont revendiqué la fusillade, qui a entraîné le retrait du Togo de la compétition.
Jérôme Valcke a en revanche nié toute responsabilité du côté de la Fifa, indiquant que l'instance suprême du football mondial n'avait "pas le pouvoir d'interdire tout".
"La Fifa protège le jeu mais ce n'est pas à la Fifa de dire qui doit organiser où sinon on va passer notre vie à regarder la mappemonde et regarder qui organise quoi pour être certain qu'il n'y a pas un risque d'attentat", a-t-il poursuivi.