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Pour la FDT, l’adoption de ces projets de loi n’est qu’une mesure parmi d’autres prises par le gouvernement Benkirane qui mène depuis son investiture une politique ultralibérale pour contenter les institutions financières internationales. Parmi ces mesures qui pénalisent essentiellement les classes moyennes et populaires, on peut citer le démantèlement de la Caisse de compensation, la libéralisation des prix des carburants, le gel des salaires, l’augmentation des prix des produits de première nécessité et celle des impôts.
Et pour faire face aux projets gouvernementaux concernant la réforme des caisses de retraite, cette centrale syndicale a prévu dans les prochains jours et probablement la semaine prochaine, selon une source de la FDT, plusieurs formes de protestation en commençant par un sit-in devant le Parlement parallèlement à la présentation de ces projets du gouvernement à la Chambre des représentants. Dans ce sens, la FDT a appelé toutes les forces syndicales et de la société civile «sur la base d’un programme national à faire face à la régression et la politique systématique visant la liquidation des acquis avec, à leur tête, la retraite », a précisé un communiqué de presse de cette centrale syndicale.
Par ailleurs, le bureau exécutif de celle-ci, qui s’est récemment réuni à Casablanca, a considéré que l’adoption de ces projets de loi par la Chambre des conseillers, en dépit de l’éventualité de les faire tomber, sèmera la zizanie dans le champ syndical, brouillera la vision développée par des centrales syndicales pour faire front contre les projets gouvernementaux visant à liquider les acquis des travailleurs et des fonctionnaires, et jettera la confusion dans le traitement des grandes questions se rapportant à la classe ouvrière marocaine. C’est une critique larvée adressée probablement aux centrales syndicales qui se sont retirées de la réunion de la commission compétente à la Chambre des conseillers le 27 juin dernier, ce qui a permis au gouvernement de faire passer aisément ses projets. Lors de cette réunion la FDT a voté contre lesdits projets.
Il convient de rappeler qu’Abdelhamid Fatihi avait, lors du vote de ces lois à la Chambre des conseillers, considéré que les projets en question ne portaient de la réforme que le nom. « Le discours gouvernemental parle de la réforme, avait-il précisé, mais qu’est-ce que la réforme ? La réforme consiste à trouver des solutions durables pour des problématiques existantes, est-ce qu’on trouve dans ces projets de loi des solutions durables pour les grandes problématiques du système de retraite ? La réponse est évidente : non. Oui, on va régler le problème d’une seule caisse, celle du CMR, et après quelques années on va revenir à la case de départ ».
Ce qui compte pour le gouvernement, c’est la préservation des équilibres budgétaires et la réduction des dépenses de l’Etat sans se soucier des équilibres sociaux. Car en fin de compte, ce sont les fonctionnaires qui vont payer chèrement cette politique ultralibérale. A preuve, les amendements présentés par le Groupe socialiste ont été systématiquement rejetés par l’Exécutif y compris celui concernant l’ajout d’un préambule à ces projets de loi dont la finalité est de rappeler que ces projets ne sont qu’un prélude à la réforme globale des caisses de retraite.