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L’autre fait à relever concerne l’UMT sujette à une tension remarquée ces derniers temps et qui s’est vu fendre de deux défilés séparés. Une situation pour le moins insolite et qui est la conséquence directe des sanctions prises par la direction de cette centrale à l’encontre de militants dont les prises de position n’auront pas été du goût de l’équipe à Miloud Moukharik.
A l’entame de son allocution prononcée au nom du bureau central de la FDT, Abderrahmane Azzouzi a souligné que le thème choisi en ce 1er Mai reflète l’importance de la consolidation des droits et des libertés syndicales en tant que soutien capital de l’option démocratique devenue l’une des constantes de la Nation particulièrement après l’adoption de la nouvelle Constitution.
Les dispositions de la Constitution qui répondent aux attentes de la classe ouvrière et du peuple marocain doivent, pour ne pas rester lettre morte, être mises en œuvre de manière effective et démocratique, loin de toute vision politicienne et de slogans populistes, a-t-il tenu à préciser.
Concernant le dialogue social, le secrétaire général de la FDT a appelé le gouvernement et le patronat à respecter leurs engagements et accords auxquels ils sont parvenus avec les syndicats les plus représentatifs, à intervenir de manière urgente pour en finir avec les conflits de travail enregistrés à travers le Royaume tout en respectant les libertés syndicales, les droits et les acquis.
Tout en évoquant le retard enregistré au niveau des engagements du gouvernement, Abderrahmane Azzouzi a appelé à l’application des dispositions de l’accord du 26 avril dont la promulgation de certains décrets relatifs à la Fonction publique, l’amendement de celui concernant les élections professionnelles dans le secteur public, la Caisse d’indemnisation pour perte d’emploi, la ratification de la Convention internationale n° 87 relative à la liberté syndicale.
Il a également indiqué qu’il est urgent d’abroger l’article 288 du Code pénal qui punit d’emprisonnement l’atteinte à la soi-disant liberté du travail mais qui porte en réalité atteinte au droit syndical. Dans ce sens, il a demandé la réouverture des établissements publics qui avaient fermé leurs portes, le respect des dispositions du Code du travail et a annoncé son refus de voir les retraités pris en otages des réformes attendues et indispensables des régimes de retraites. De même qu’il a dénoncé l’approche sécuritaire choisie par le gouvernement pour mettre fin aux mouvements de protestations devenus de plus en plus fréquents ces derniers temps.
Tout indique que le rendement du gouvernement actuel ne répond nullement aux attentes des classes moyenne et pauvre, de la société civile, à la parité entre les deux sexes, des commerçants, des fonctionnaires ainsi que des salariés, a-t-il poursuivi.
Au nom du Bureau politique de l’USFP, Fathallah Oualalou a saisi cette occasion pour rendre hommage au martyr Omar Benjelloun, l’intellectuel qui a concilié l’action politique et le militantisme syndical.
Le 1er Mai n’est pas seulement une fête, mais un rendez-vous incontournable pour exposer les revendications légitimes de la classe ouvrière, a-t-il fait savoir avant d’ajouter qu’il est indispensable de réhabiliter ce rendez-vous qui traduit la grande valeur humaine et matérielle du travail.
Il a souligné que la problématique politique au Maroc réside dans le fait de créer des conditions objectives pour l’application adéquate des dispositions de la nouvelle Constitution, tout en exprimant le soutien constant du Bureau politique aux différentes revendications, pourtant légitimes de la FDT, et ce quelles que soient les conditions et les circonstances.
Le gouvernement se doit de dépasser les confusions ambiantes et de délaisser les problèmes de moindre importance, de même qu’il est tenu de combattre l’économie de rente et la prévarication.
Prenant la parole, le secrétaire général du SNESUP, Mohammed Derouiche a tenu à rappeler dans son intervention que la célébration du 1er Mai 2012 se déroule dans une conjoncture de crise économique mondiale et de l’échec du capitalisme sauvage.
Tout en soulignant son soutien indéfectible à la lutte de la classe ouvrière, le SNESUP appelle le gouvernement à la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution dont celles relatives aux droits, aux obligations, aux libertés syndicales et à la parité entre les deux sexes. Appel a été également lancé à l’Exécutif pour l’amélioration des conditions sociales, économiques et professionnelles des classes moyennes et pauvres, la satisfaction des revendications légitimes des centrales syndicales, le renforcement et l’institutionnalisation du dialogue social ainsi que la mise en application de la décision d’indemnisation pour perte d’emploi, entre autres.
Mohammed Derouiche a aussi affirmé l’adhésion totale de l’ensemble des enseignants-chercheurs à toutes les initiatives susceptibles de faire du Maroc un pays démocratique, moderniste et développé.