Ces louanges sont adressées à Athènes alors que l'exécutif européen doit délivrer son verdict le 12 mai sur le plan que les Grecs ont été sommés de mettre sur pied pour mieux protéger l'espace Schengen de libre circulation, ébranlé par l'afflux de migrants.
Si la Commission constatait en mai que les "défaillances" grecques persistent, elle déclencherait une procédure inédite pouvant autoriser certains pays à prolonger les contrôles aux frontières intérieures de Schengen jusqu'à deux ans.
Ce soutien intervient également au moment où Athènes est à nouveau sous pression sur le front économique, ses créanciers lui demandant d'envisager de nouvelles réformes si ses objectifs budgétaires fixés pour 2018 n'étaient pas respectés.
Avec le soutien européen, la Grèce doit notamment assumer la charge de l'accueil des migrants venant des côtes turques et des procédures juridiques autour de leurs demandes d'asile, préalables nécessaires avant de les renvoyer vers la Turquie aux termes de l'accord turco-européen.
Face à une route des Balkans fermée et à des flux migratoires massifs, cet accord controversé avec Ankara constituait "le seul moyen" pour éviter que la Grèce ne se transforme en "immense camp de réfugiés", a dit le numéro 2 de l'exécutif européen.
Timmermans a également une nouvelle fois appelé les Etats membres à "redoubler leurs efforts" pour garantir des voies d'accès légales vers l'Europe aux demandeurs d'asile fuyant la guerre, en offrant plus rapidement des places d'accueil dans l'UE depuis les camps en Turquie.
Il a également une nouvelle fois appelé les Etats membres à accélérer la répartition entre eux des dizaines de milliers de réfugiés arrivés en Grèce avant l'entrée en vigueur de l'accord UE-Turquie.
Par ailleurs, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s'est dit "préoccupé" par l'adoption en Europe de politiques de "plus en plus restrictives" concernant les migrants, jeudi lors d'un discours devant le Parlement autrichien.
"Je suis préoccupé par le fait que les pays européens adoptent aujourd'hui des politiques de plus en plus restrictives concernant l'immigration et les réfugiés".
Nouvelle étape dans un durcissement envers les migrants observé dans plusieurs pays d'Europe ces derniers mois, l'Autriche a instauré mercredi la possibilité de décréter un "état d'urgence" migratoire, un régime permettant de suspendre de facto le droit d'asile.
L'Autriche a accueilli 90.000 réfugiés en 2015, soit plus de 1% de sa population, dépassée seulement par la Suède au sein de l'UE. Elle a depuis progressivement refermé ses portes, dans un contexte de poussée de l'extrême droite qui a vu le candidat du parti FPÖ, Norbert Hofer, arriver en tête de l'élection présidentielle le 24 avril avec 35% des suffrages.