-
Un quart de la faune d'eau douce menacé de disparition
-
Au Bénin, les femmes, "piliers incontournables" des célébrations des Vodun Days
-
En Tunisie, une barge-hôpital pour remettre en forme des espèces de tortues protégées
-
"Une autoroute pour cyclistes": Sur la Costa Blanca, dans la fourmilière du peloton pro
-
Un mégaprojet d'hydrogène vert menace l'observation du ciel dans le désert d'Atacama
D'ici quelques années, le gratte-ciel ne sera plus un symbole des États-Unis. Car si, en 1990, l'Amérique du Nord avait 80% des 100 plus hauts immeubles, cette proportion tombera à 18 en 2012. A l'inverse, l'Asie atteindra les 45%, dont 34% rien que pour la Chine. D'ailleurs, "l'empire du Milieu" a déjà pris une hauteur d'avance. En effet, 6 des 15 plus hauts gratte-ciel sont déjà sur le sol chinois, contre 3 pour les USA.
"La Chine va, dans les 10 à 15 prochaines années, être un énorme marché pour nous", explique Dan Winey, directeur général de Gensler, relayé par Associated Press. "Il y a des villes en Chine, dont la plupart des Occidentaux n'ont jamais entendu parler, qui ont des bâtiments plus hauts que la moitié des villes de premier plan aux États-Unis", constate Antony Wood, directeur exécutif du Conseil des bâtiments élevés et de l'habitat urbain à l'Institute of Technology de l'Illinois. Pour eux pas de doute, la Chine est l'Eldorado pour les gratte-ciel.
D'après les entreprises spécialisées dans la construction de ces grands immeubles, l'expansion des villes chinoises vers le ciel est poussée par les autorités, qui souhaitent donner l'image d'un pays puissant. "Les élus encouragent la construction de ces bâtiments emblématiques, dans le but de donner un message très clair au monde extérieur: S'il vous plaît, prêtez attention à notre ville", explique Dennis Poon, directeur général de Thornton Tomasetti, et ingénieur en structure de la Tour de Shanghai, haute de 632 mètres et prévue pour 2014.
Aussi, les gratte-ciel de Chine permettent aux sociétés de construction d'aller au bout de leurs idées, grâce notamment aux conditions de financement bien supérieures à celles des autres pays. Ainsi, la Tour de Shanghai sera équipée d'une façade en verre double couche qui permettra de limiter l'utilisation du chauffage et de la climatisation. Cette idée avait été rejetée pour des projets de buildings dans des pays occidentaux, car trop coûteuse. "Vous pouvez faire beaucoup plus d'expérimentation ici. C'est un endroit incroyable parce que vous avez la possibilité de faire des choses en Chine que vous ne pourriez pas faire ailleurs", se réjouit Dan Winey.