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En effet, lors de la séance plénière mensuelle d’interpellation du chef du gouvernement, et après les interventions des députés ittihadis Hayat Laraïchi, Abderrahim Chahid et El Hassan Lachguar établissant qu’hélas l’Hémicycle connaît un manque navrant de réactivité agissante de la part des ministres à l’égard des interrogations écrites et orales et des suggestions et amendements des élus de la nation, d’autres membres du Groupe socialiste ont abordé certaines questions économiques et sociétales ayant trait aux perspectives de développement du pays, en l’occurrence la parlementaire Aaouicha Zelfi qui a adressé au chef du gouvernement une question orale circonstancielle se rapportant à la politique adoptée en matière d’encouragement de l’investissement, en soulignant que cela constitue le centre d’intérêt par excellence de toutes les parties politiques. C’est une conception, a-t-elle ajouté, qui fait l’objet de l’unanimité des acteurs de la vie publique et qui est étroitement liée à l’Etat social qui nécessite de dédier les apports de l’économie nationale à la promotion du développement social, ce qui suppose l’accroissement des efforts gouvernementaux notamment dans le cadre des Hautes orientations Royales quant à l’instauration d’un contrat national qui détermine les engagements du gouvernement et les participations du secteur privé et bancaire pour mobiliser 550 milliards de dirhams d’investissement et créer 550 mille postes de travail au cours de la période s’étendant entre 2022 et 2026.
Par ailleurs, dans ce même contexte, la députée ittihadie a développé que l’acteur gouvernemental est tenu d’opérationnaliser optimalement les dispositions constitutionnelles qui encadrent toutes les affaires économiques du pays.
Là-dessus, Aaouicha Zelfi a ajouté que cela implique que l’on veille sur l’application des alinéas 3 et 4 de l’article 35 de la Constitution car la nécessité pour l’Etat d’œuvrer à la garantie de la liberté d’initiative, d’entreprise et de libre concurrence équivaut à sa responsabilité en matière de réalisation du développement humain durable et équitable et de préservation des richesses naturelles nationales….
En outre, elle a mis l’accent sur l’impératif de se déployer en matière d’adoption des mécanismes qui favorisent la création d’une dynamique d’investissement à même de renforcer la cohésion et la solidarité entre les différentes catégories sociales et d’élargir la sphère de la justice sociale et spatiale d’autant qu’en contrepartie des garanties et des incitations offertes aux investisseurs, il est nécessaire de bien définir les engagements de ces derniers à l’égard de l’Etat et de la société quant à assumer la responsabilité sociale consistant à protéger le consommateur, à associer les acteurs sociaux et civils et à assurer l’obligation environnementale ayant trait à la consolidation du développement vert et la disposition des conditions du développement durable.
D’autre part, la parlementaire usfpéiste a mis en avant la nécessité cruciale de mettre en pratique les dispositions constitutionnelles relatives à la régionalisation avancée de manière à faire des régions et des collectivités territoriales des partenaires actifs dans la préparation et la mise en œuvre des politiques publiques se rapportant à l’investissement en faveur de la contribution à la consolidation du développement régional et local. (…).
En effet, enchaîne la membre du Groupe socialiste, les priorités de réformes que l’on doit diligenter se doivent d’inclure celle de guider la localisation spatiale de l’investissement privé mais aussi d’acter une distinction positive au profit des régions fragiles (Béni Mellal-Khénifra, Daraâ-Tafilalet, Guelmim-Oued Noun) et des provinces les plus vulnérables sur le plan national.
Ainsi, c’est en se fondant sur tous ces rudiments que la députée ittihadie a interpellé le chef du gouvernement au sujet de la stratégie adoptée pour activer l’application des Hautes orientations Royales de façon à assurer un système d’investissement égal qui soit à même de renforcer les garanties et les incitations et enraciner également l’esprit de la responsabilité sociale et environnementale.
Pour sa part, la députée parlementaire Atika Jebrou a souligné, au nom du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, que l’on ne peut se permettre de ne pas évoquer le niveau estimable de l’efficience des programmes accomplis du fait des efforts déployés à tous les niveaux et dans différents domaines, notamment ceux relatifs à l’encouragement de l’investissement…, mettant l’accent à cet égard sur la pertinence de l’investissement en tant que principal moteur du développement mais aussi sur la nécessité cruciale de réaliser la croissance économique et l’augmentation du PIB et ainsi améliorer le niveau de vie de la population.
A ce propos, la parlementaire ittihadie Atika Jebrou a relevé qu’en tout état de cause, la question de l’investissement est tellement importante qu’elle a monopolisé l’intérêt du Souverain qui l’a abordée à plusieurs occasions dont la dernière, le discours Royal d’ouverture de cette session ayant consacré l’axe principal à la problématique de l’investissement au Maroc.
L’intervenante n’a pas manqué, à cet effet, de relouer, les grandes et pertinentes orientations insufflées par Sa Majesté le Roi dans l’objectif de promouvoir l’investissement, soulignant, dans ce cadre, l’impératif de la célérité de l’activation de l’Appel du Souverain relatif à l’instauration d’un contrat national définissant les obligations du gouvernement et des secteurs privé et bancaire. Elle a également mis en relief la pertinence du projet de loi-cadre 03-22 portant Charte de l’investissement en insistant sur l’opportunité de son opérationnalisation optimale en vue de garantir l’assimilation de ses objectifs essentiels, en l’occurrence la réalisation du développement économique et social.
«Votre discours à travers lequel, vous évoquez nombre de programmes initiés par votre gouvernement affirmant que la première et dernière finalité serait de mettre en place une structure d’investissement à même de motiver l’investissement dans notre pays, se heurte à la réalité qui révèle clairement que les résultats en sont bien en deçà du niveau des efforts déployés», a-t-elle ajouté à l’adresse du chef du gouvernement critiquant la démarche de son équipe.
La députée, membre du Groupe socialiste, s’est interrogée dans ce contexte sur les raisons de l’insignifiance du volume des bénéfices économiques et sociaux récoltés par le pays devant l’ampleur des efforts consentis dans le but d’habiliter et développer le processus de l’investissement. Elle a indiqué, à ce sujet, que la réponse à cette problématique suppose un débat public réaliste qui puisse dépasser la logique des chiffres liés aux indices relatifs à l’investissement et dont la teneur verse plutôt dans l’évaluation de l’action déployée, notamment le niveau d’efficience des programmes mis en place auxquels ont été allouées d’énormes enveloppes budgétaires.
Ces projets, a-t-elle précisé, ont ciblé particulièrement les zones frontalières en réponse au dilemme économique et social qu’a engendré la décision de mettre un terme à toutes les formes de la «contrebande vivrière» mais sont hélas aujourd’hui à l’arrêt comme c’est le cas de la zone industrielle de la ville de Fnideq à laquelle a été alloué un budget de plus de 200 millions de dirhams.
Et de conclure que cet état de fait nous conduit à rechercher les raisons de ces dérapages d’autant que l’on ne peut continuer d’énumérer et d’exposer ce qui a été réalisé sans s’arrêter sur l’impact réel de ces projets sur le quotidien des citoyens, en particulier les habitants des provinces les plus fragiles.
Rachid Meftah