En vue d’enraciner une culture d’intégration et de cohabitation pacifique après la phase de régularisation de la situation administrative des migrants au Maroc, la Commission régionale des droits de l’Homme à Marrakech-Safi vient d’organiser «les journées du migrant pour une cohabitation pacifique » au sein de la Faculté de droit et des sciences humaines à Marrakech en présence d’une pléiade de chercheurs, d’artistes et de diplomates.
Dans ce cadre, Mohammed Sebbar, secrétaire général du CNDH, a mis en avant la politique marocaine en matière de migration renforcée par des mesures concrètes garantissant les droits des migrants dans le cadre d’une coopération internationale et une forte adhésion de la société civile.
Une politique inclusive qui traite de la situation des réfugiés, celle des demandeurs d’asile, et des émigrés ou étrangers en situation illégale. D’après lui, le CNDH a saisi les différents départements ministériels pour garantir l’implication de la société civile dans la question migratoire. A cet effet, 147 associations furent représentées dans les différentes commissions chargées du suivi des demandes de régularisation exceptionnelle. Pour le secrétaire général du CNDH, la destination marocaine est actuellement privilégiée par des migrants de différentes nationalités pour des raisons économiques, ou à cause des conflits militaires et politiques. Le Maroc se trouve donc confronté à plusieurs contraintes liées surtout à la protection des droits des migrants et des demandeurs d’asile.
Pour Mustapha Laarissa, président de la Commission régionale des droits de l’Homme de Marrakech-Safi, le Maroc, terre d’accueil, de passage et de partage des cultures, a toujours opté pour l’esprit d’ouverture et de cohabitation. Il a, par ailleurs, salué l’engagement des autorités marocaines qui ont fourni des efforts considérables et louables dans le cadre de la déclinaison de la nouvelle politique de migration.
Abdeslam Bikrat, wali de la région de Marrakech-Tensift-El Haouz, a mis en avant l’approche humanitaire, orientée par les directives du Souverain, adoptée par le Royaume dans le traitement du dossier de migration. Le Maroc recèle une culture riche en valeurs de cœxistence, de partage et de diversité, a-t-il ajouté. Il a également insisté sur l’approche participative qui a permis, entre autres, une adhésion efficiente de la société civile.
Pour le président de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, l’université marocaine constitue un espace de rencontre et de métissage des cultures par excellence. Il a, à cet effet, affirmé que les étudiants étrangers représentent entre 2 et 3 % du nombre global des étudiants universitaires.
Les journées du migrant organisées par la CRDH de Marrakech-Safi en partenariat avec l’Institut français, le Conseil de la ville, l’Ecole supérieure des arts visuels et l’Ecole supérieure de commerce ont été rehaussées par la participation de diplomates, d’artistes et de chercheurs de différentes nationalités.