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L'état de panique sur lequel la place casablancaise a clôturé l'exercice 2011, est resté le même en 2012. L'activité boursière a, en clair, été marquée par un trend baissier, intensifié par rapport à 2011, nourri par la méfiance des investisseurs quant à la prise de risque. C'est la lecture la plus simple qu'on peut faire des contre-performances annuelles réalisées par les principaux indices de la place qui ont reculé d’à peu près 15% en moyenne. D’où la polémique qui s’est déclenchée autour du maintien de la place casablancaise au sein du prestigieux indice MSCI de Morgan Stanley.
Dans le détail, les indices MASI et MADEX ont accusé une baisse mensuelle de près de 4% en décembre dernier, portant ainsi leurs contre-performances depuis le début de l'année 2012 à 15,1% et à 15,5%, selon Bank Al-Maghrib (BAM).
Reflétant ces évolutions, la capitalisation boursière s'est contractée de 3,6% d'un mois à l'autre et de 13,7% par rapport à la même période de l'année 2011, s'établissant à 445,3 MMDH, a indiqué BAM dans sa dernière revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière.
Outre la baisse des indices boursiers de la place casablancaise, ce qui inquiète le plus les boursicoteurs est le niveau très faible des échanges enregistrés par le marché au titre de l’exercice 2012. En effet, le volume global de ces échanges a atteint 16,2 MMDH en décembre contre 2,8 MMDH un mois auparavant, reflétant, en grande partie, les mouvements de réallocation des portefeuilles habituellement observables en fin d'année et qui se sont établis à 61 MMDH à fin 2012, en net recul par rapport au niveau atteint en 2011.
A cause de cette érosion enregistrée au niveau du volume global des échanges, le volume moyen quotidien des échanges au niveau du marché central est ainsi passé de 319 MDH en 2008 à 118,5 MDH en 2012, une situation qui témoigne de la dégradation prononcée de la liquidité de la place.
Une situation qui a fait que la perte d’intérêt et la désaffection des investisseurs s’installent de plus en plus, aussi bien pour les nationaux que pour les étrangers.
Dans ce contexte, la menace du déclassement du Maroc de «pays émergent» à «pays frontière» de l’indice Morgan Stanley Capital International Emerging Market -MSCI EM acquiert de plus en plus de crédibilité. Dans ces conditions et avec ces volumes «très faibles», certains experts financiers jugent qu’un déclassement serait difficile à écarter dans le cadre de la révision de la composition de l’indice prévue en juin 2013, si, d’ici là, rien n’est fait pour renverser la vapeur.
Au cas où ce déclassement se produirait dans les cinq mois à venir, les conséquences vont être très graves pour la réputation et la crédibilité de la place surtout que le Maroc se prépare activement à la mise en place de Casablanca Finance City.