Le marché boursier marocain s’achemine vers la publication trimestrielle des résultats financiers des sociétés cotées, selon la Bourse de Casablanca (BC).
De par sa structure, son organisation et sa réglementation, le marché boursier priorise la protection des investisseurs et de l’épargne, souligne la BC dans sa newsletter du mois d’avril «E-Borsa News N 6», notant que la transparence et la disponibilité des informations liées aux sociétés cotées sont les outils les plus importants pour assurer cette protection.
Les sociétés cotées sont tenues de publier leurs comptes semestriels dans les trois mois qui suivent la clôture du semestre. Une exigence réglementaire à laquelle l’autorité de régulation du marché veille au grain, poursuit la même source, estimant que d’autres raisons pourraient motiver les entreprises à faire ce choix.
En effet, la publication des résultats financiers expose toutes les informations financières, voire stratégiques de l’entreprise au jugement de la place financière. Et même si certains chefs d’entreprises appréhendent cette transparence qui les «met à nu», d’autres (les cotées) ayant compris l’impact de la confiance des investisseurs et des bailleurs de fonds sur leur business, ont su en tirer profit, soutient la BC dans son document.
En exposant leurs performances et leur business plans, ces entreprises donnent une idée précise de leur rentabilité. Positive, cette dernière générera une demande accrue des investisseurs sur les titres de l’entreprise entraînant une hausse de leurs cours, un succès auprès du public de leurs opérations sur titres, des partenariats stratégiques avec des institutions fortes, outre des moyens de financement supplémentaires, a-t-elle insisté.
Cela est aussi valable pour une entreprise qui affiche des contre-performances, car elle sera amenée à exposer son plan pour redresser sa situation. Les investisseurs «sauront à quoi s’en tenir» et garderont de toute manière et toujours une sortie de secours en vendant leurs titres si la situation de l’entreprise devient «compliquée», a-t-elle ajouté.
Cela dit, encore faut-il que l’investisseur sache décrypter la multitude des chiffres de l’entreprise, d’où l’importance du rôle joué par les analystes financiers. Dès que l’information est publiée, les principaux acteurs de la place ne tardent pas à la décortiquer et en tirer les conclusions qui s’imposent. Et ce sont les analystes financiers qui, selon la BC, font office de «traducteurs» des chiffres de l’entreprise.