La Bourse de Casablanca classée 4ème en Afrique

La Bourse des valeurs de Casablanca (BVC) est la quatrième bourse africaine en termes de capitalisation. C’est ce qui découle d’un classement des dix plus grandes bourses africaines, établi par la banque d’investissement opérant en Afrique, African Alliance.

Avec  une capitalisation de 55,446 milliards de dollars (MM$), la BVC se trouve devancée de loin par le Johannesburg Stock Exchange (Afrique du Sud) qui prend les devants, avec 330,287 milliards de dollars, suivie en seconde position du Nigerian Stock Exchange (Nigeria), avec un total de 82,813 milliards de dollars, et  talonne désormais la bourse égyptienne (63,716 milliards de dollars).

Pour ce qui est des autres places entrants dans le Top 10 des bourses continentales, la cinquième place est revenue au Nairobi Stock Exchange (Kenya) avec 22,675 milliards de dollars, et la Bourse régionale des valeurs mobilières (qui regroupe le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo) est classée à la sixième place avec 11,203 milliards de dollars. La Bourse des valeurs mobilières de Tunis (Tunisie) se positionne à la 7ème place avec une capitalisation totale de 7,770 milliards de dollars. En 8ème position, on retrouve le Stock Exchange of Mauritius (l’Île Maurice), avec 7,248 milliards de dollars. Enfin, à la neuvième position, l’on trouve le Ghana Stock Exchange (Ghana), avec 6,085 milliards de dollars et au dixième rang, le Zimbabwe Stock Exchange (Zimbabwe), avec 5,214 milliards de dollars.

Par ailleurs, en se référant à d’autres critères autres que la capitalisation, la BVC se trouve mieux classée.  En effet, si l’on prend en considération la variation year to date (YTD), qui est la variation des indices depuis le début de l’année à la date d’aujourd’hui, la Bourse de Casablanca se classerait deuxième après celle d’Egypte (21,5%), avec une variation YTD de 4,2%, Elle devancerait le Nigerian Stock Exchange qui affiche une variation YTD de 0,4%. 

Si l’on adoptait aussi comme critère le rendement en dividende depuis le début de l’année jusqu’à fin mai, le Maroc, avec un pourcentage de 4,2%, se placerait en première  position et devancerait ainsi l’Afrique du Sud (2,85%), et l’Egypte (2,34%). Pour rappel, au titre du 5e mois de  2014, près de 58% des valeurs ont enregistré une performance positive. En tête  figure Med Paper, qui se bonifie de 31% à 36,02 DH, vient ensuite la CGI qui s’affermit de 18% à 850 DH, profitant de sa récente intégration dans le MSCI Morocco.

A rappeler que la place casablancaise est entrée dans un cycle baissier depuis 2008. Outre la baisse des indices, ce qui inquiétait le plus les spécialistes était, et reste toujours, le niveau très faible des échanges enregistrés par le marché.

A cause de l’érosion enregistrée au niveau du volume global des échanges, le volume moyen quotidien des échanges au niveau du marché central est ainsi passé de 319 MDH en 2008 à 118,5 MDH en 2012, une situation qui témoigne de la dégradation prononcée de la liquidité de la place. 

D’où la perte d’intérêt et la désaffection des investisseurs, avant que des signes de reprise ne commencent à se dessiner. En effet, après un début d’année hésitant, la Bourse de Casablanca connaît  un regain de dynamisme inattendu ces derniers mois. Cela veut-il dire que la  BVC reprend des couleurs ? Une interrogation qui divise les analystes.