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Un précédent bilan officiel faisait état de 32 morts.
Une simple querelle mercredi dernier entre un vendeur musulman et des clients à Meiktila, à environ 130 km de la capitale Naypyidaw, a dégénéré, conduisant à la destruction par le feu de quartiers entiers et de mosquées, tandis que des corps calcinés gisaient dans les rues.
Pendant trois jours, des groupes d'émeutiers, dont des moines bouddhistes, ont transformé la ville en coupe-gorge, avant que la ville ne soit placée sous état d'urgence et que l'armée n'en reprenne le contrôle samedi.
Selon l'ONU, citant des estimations du gouvernement, plus de 12.000 personnes ont été déplacées par ces événements.
La situation était calme ces derniers jours à Meiktila, mais les violences se sont étendues à d'autres localités de la région ce week-end, sans qu'aucune victime ne soit rapportée.
Des dizaines de personnes ont été arrêtées pour leur participation supposée aux émeutes qui témoignent d'une tension très préoccupante entre les communautés bouddhiste et musulmane dans un pays où la majorité bamar considère le bouddhisme comme une partie intégrante de l'identité nationale.
En 2012, des affrontements entre bouddhistes de la minorité ethnique rakhine et musulmans de la minorité apatride des Rohingyas avaient déjà fait plus de 180 morts et 110.000 déplacés dans l'ouest du pays.
Lundi soir, le régime a mis en garde contre l'"extrémisme religieux", promettant de tout faire pour ramener l'ordre.
Ces violences posent un défi majeur au régime réformateur au pouvoir depuis la dissolution de la junte il y a deux ans.