Une heure plus tard, le métro bruxellois, était à son tour, secoué par une violente déflagration et un premier bilan provisoire faisait état d’une autre quinzaine de victimes et une cinquantaine de blessés dont plusieurs dans un état critique. L'explosion a eu lieu dans une rame de métro à la station Maalbeek dans le quartier où se trouve le Parlement européen.
A l’heure des tout premiers pas de l’enquête, peu d’informations filtraient sur les auteurs de cet effroyable carnage. Certaines sources faisaient état d’une troisième bombe qui n’aurait pas explosé et de la découverte d’au moins une Kalachnikov à l’aéroport. Des perquisitions ont eu lieu à Bruxelles à la mi-journée et une chasse à l’homme débutait dans tout le pays.
La piste privilégiée, sans faire encore de lien avec l’arrestation de Salah Abdeslam et les cavales de Mohamed Abrini ou du présumé artificier de service Najim Laachraoui (né Soufiane Kayal à Ajdir au Maroc), selon certains dires, auraient précipité cette situation et pris de court les autorités qui redoutaient certes quelques actions, mais pour bien plus tard comme d’exemple vers les fêtes et célébrations pascales.
Ces tragiques évènements, lâches et aveugles et que les autorités belges redoutaient par ailleurs, et qui ont fortement consterné et choqué, ont conduit à un renforcement des mesures de sécurité et plus particulièrement dans les transports en commun. L’aéroport a été évacué et fermé jusqu’à nouvel ordre et les vols déroutés vers les aéroports de Liège, Lille et Amsterdam.
A Bruxelles, bus, métros et trains (plus aucun train Eurostar ne reliait la capitale belge) ont été mis à l’arrêt et la circulation des voitures particulières limitée à l’urgence. Les consignes des autorités poussaient les habitants à rester confinés chez eux. Bruxelles était bouclée et la sécurité dans tout le pays était relevée à son plus haut niveau.
Le Premier ministre a enjoint les Belges à « faire preuve de calme et de solidarité» en confirmant que le «niveau 4 de la menace» avait été activé et suivi des «mesures de sécurité additionnelles». « Dans cette épreuve difficile, nous devons faire face en étant unis, solidaires, rassemblés», a-t-il ajouté. La France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l’Allemagne ont vite fait de réagir et d’exprimer leur solidarité.
L’onde de choc de cette tragédie, ne s’est pas limitée qu’à la Belgique. Dans les pays voisins et autres comme les pays Scandinaves (Danemark, Suède et Finlande), on a pris des mesures drastiques et renforcé la sécurité dans plusieurs aéroports ainsi que les frontières.