La sonnette d’alarme sur les perspectives de l’économie marocaine se poursuit. Certes, les pronostics divergent sur l’évaluation des indicateurs économiques du Royaume, mais convergent sur un point, à savoir la révision à la baisse des prévisions de croissance de l’économie marocaine.
Après Bank Al-Maghrib (BAM) qui a prévu une croissance entre 2,5% et 3,6%, le Haut-commissariat au plan (HCP) et le Centre marocain de conjoncture (CMC) ont prévu, respectivement, une croissance de l’ordre de 2,3% pour le premier trimestre et 2, 7 pour l’ensemble de l’année. C’est autour de la Banque mondiale (BM) de faire pareil et de tabler sur une croissance de 3,6%.
Un chiffre qui rejoint le scénario le plus optimiste de BAM, c’est-à-dire le plafond de 3,6%, mais qui reste cependant inférieure de plus d’un demi-point de croissance (0,6%) par rapport à la prévision établie par le gouvernement.
En effet, alors que l’Exécutif mise sur une croissance moyennement soutenue (4,2%), la Banque mondiale table quant à elle sur une croissance de 3,6% pour le Maroc en 2014 qui devrait continuer à augmenter pour atteindre un taux de 4,4% en 2015 et 4,7% en 2016, a-t-elle indiqué dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales. Il s’agit là d’une performance inférieure à celle de deux pays de la zone Mena qui sont en crise politique et économique, à savoir la Libye et l’Irak.
Il y a lieu de souligner que cette baisse attendue de la croissance au Maroc intervient contrairement à la tendance mondiale. Selon la dernière édition de son rapport «Perspectives économiques mondiales», l’économie mondiale devrait se renforcer cette année tandis que la croissance s’accélère dans les pays en développement et que les économies à revenus élevés semblent enfin se redresser, cinq ans après le début de la crise financière.