La 4G entre en phase de réalisation

Un phénomène de société. C’est ainsi que Azdine El Mountassir Billah, directeur général de l’ANRT a qualifié le secteur des télécommunications de par l’intérêt qu’il suscite en touchant l’ensemble de la population marocaine. C’est également un secteur en plein essor. Preuve en est, la 4G est passée du stade de projet à celui de la réalisation. Le nombre d’abonnés est en croissance ainsi que celui d’Internet. De quoi tirer beaucoup de fierté. Ce qui fait dire à El Mountassir Billah: «Le travail effectué par l’ensemble des acteurs du secteur a réellement porté ses fruits. L’objectif étant d’accéder à des services de qualité à l’instar des pays développés». Un aperçu du secteur a été donné lors d’un point de presse organisé  par l’ANRT, ce mardi à Rabat.

Passer à la vitesse supérieure. Toutes les conditions sont réunies pour y parvenir et réaliser davantage de performances. Celle du déploiement des technologies mobiles de 4ème génération est de taille. Selon M. El Mountassir, tout est fin prêt et les dernières retouches sont en cours afin d’octroyer les licences d’ici l’été prochain. Côté abonnés, les chiffres sont plutôt optimistes. En effet, il s’avère que les  objectifs  que prévoyait d’atteindre la note d’orientations générales à l’horizon 2013 (NOG 2013) ont été globalement atteints voire largement dépassés. Ainsi le parc des abonnés mobiles a atteint 42,4 millions, celui du fixe 2,9 millions, soit un total de 45,3 millions d’abonnés. Quant à l’Internet, il compte 5,77 millions d’abonnés. Toutefois, comme l’a indiqué le directeur général de l’ANRT, cette augmentation s’est accompagnée d’une diminution du chiffre d’affaires du secteur, laquelle s’explique aisément par la baisse des prix sous l’effet de la dynamique concurrentielle que connaît le segment mobile et Internet 3G. Mais il y a un risque pour les opérateurs  de ne plus investir comme avant. C’est pourquoi il a fallu penser à des leviers de relance qui ciblent notamment le contenu comme les services de l’administration en ligne ou encore la dématérialisation des actes commerciaux. Par ailleurs, M. El Mountassir s’est voulu très rassurant quant aux infrastructures installées par les opérateurs pour permettre une connexion de qualité. «Ces infrastructures sont les mêmes que celles utilisées par les pays développés et respectent les recommandations de l’OMS en la matière», a-t-il précisé. Et d’ajouter que des campagnes de sensibilisation doivent être initiées afin  de mieux informer les citoyens.

L’autre sujet abordé lors de cette rencontre concerne l’identification des abonnés mobiles. A préciser qu’il y a prédominance du mode prépayé dont le parc d’abonnés a atteint 40,29 millions de personnes. Pour assainir le secteur, une interdiction ferme a été imposée consistant à mettre sur le marché, à partir du 1er avril 2014, des cartes SIM prépayées pré-activées. Pour ce qui est des abonnés actifs avant cette date, ils disposent du délai d’un an pour régulariser leur situation.

 Là encore, une campagne de communication est prévue visant à demander aux clients non identifiés d’entrer en contact avec leurs opérateurs en vue de procéder aux démarches nécessaires. «Ce n’est que le 1er avril 2015, que tout se précisera», n’a pas manqué d’expliquer M. El Mountassir.