La troisième édition de cette manifestation, organisée par "l'Association du festival de Guelmim pour le développement et la communication", sous le thème "Richesse du patrimoine et enjeux du développement", a été caractérisée par l'improvisation et la désorganisation à plusieurs niveaux.
Ainsi l’artiste libanaise, Nawal El Zoghbi choisie l’animation de la soirée de clôture a fait payer aux organisateurs les difficultés qu’elle a subies pour atteindre la ville de Guelmim. Elle était, selon une source proche de l’artiste, étonnée devant l’absence de vol reliant Guelmim au reste du monde et la longue distance qu’elle devait parcourir pour venir d’Agadir ( 200 kilomètres NDLR).
Prétextant l’absence de la gente féminine lors de la réception organisée par le wali, en l’honneur des artistes, elle s’est, tout bonnement retirée, sans excuse.
Par ailleurs, la première journée du festival a été marquée par le refus des cavaliers de procéder à la démonstration prévue à l’ouverture. Ce qui amena les organisateurs de supprimer cette partie du programme, à la grande déception des guelmimis dont la ville est réputée pour ses fantasias.
La déception atteint son paroxysme lorsque les méharistes, au cours de la semaine du dromadaire, ne sont apparus que pendant un quart d’heure.
Le public a, cependant apprécié les chansons interprétées par l'Artiste populaire "Hajib" dont l’amour propre a, plus ou moins été bafoué pour plaire à la capricieuse libanaise Zoghbi, j’allais écrire Zoghbia . Il a, également applaudi le show de l'humoriste Mohamed El Khiari.
Parallèlement aux exhibitions et prestations des artistes, plusieurs activités visant à mettre en valeur les dimensions historique, culturelle et artistique de la région et à faire oublier l’échec de cette édition ont été organisées.
Dans une déclaration à la presse, les organisateurs, voulant dissimuler les défaillances qui ont caractérisé l’édition, ont indiqué que cette manifestation vise à préserver l'identité artistique et culturelle locale tout en s'ouvrant sur le monde extérieur, et à encourager les activités littéraires, artistiques, culturelles, économiques et sociales aux niveaux provincial et régional.
Les organisateurs ont, également appelé à la conjugaison des efforts, à fournir toutes les formes de soutien possibles et à investir dans certains secteurs en particulier celui du Tourisme.
Contrairement à l’éphémère prestation des chameliers, il est certain que le dromadaire était appelé à tenir, au sein de ce festival, le rôle de symbole, en ce sens que ce pachyderme représente puissance, richesse et prestige dans la région qui a, de tout temps, été un grand marché des camélidés et un grand carrefour des caravaniers.