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« On est dans l'attente. Jusqu'au jour d'aujourd'hui, on n'a rien vu venir », a déclaré Abdelhaq Mantrach, président de l'Association du Festival international de Rabat pour la culture, chargée de la direction de ce festival, lors d'une conférence de presse organisée le 15 juin à Rabat.
Selon lui, cette décision est incompréhensible puisque le budget du festival a été adopté par le Conseil de la région en octobre et par le Conseil de la préfecture en septembre dernier. Mieux, le Haut patronage Royal lui a été accordé en février. « Tout laissait croire que les choses allaient bon train jusqu'à fin mai. Mais les subventions ne nous ont pas été accordées. Pourquoi ? Personne ne le sait », a indiqué M. Mantrach.
Le président de l'AFIRCA a constaté qu'il y a certaines parties qui sont contre l'organisation d'un tel événement. « Je n'accuse personne et je ne dirais pas qu'il y a un complot contre notre association, mais il est clair que certaines gens veulent nous mettre des bâtons dans les roues », a-t-il poursuivi avant d'ajouter:
« S'il y a problème avec le bureau de l'Association ou avec la manière de gérer ce festival ou je ne sais pas quoi d'autre, je crois que les règlements de comptes doivent se faire ailleurs et que le festival doit se maintenir, car c'est l'image de marque du Maroc qui est en jeu». En effet, l'intervenant fait allusion à la participation de 17 pays, à savoir le Maroc, le Brésil, la Chine, l'Iran, la France, la Belgique, les Pays- Bas, le Liban, la Tunisie, l'Egypte, les Emirats arabes unis, la Jordanie, la Turquie, l'Allemagne, Porto Rico, l'Irak et l'Espagne.
Dans ce cadre, il a indiqué que plusieurs lettres ont été adressées au chef du gouvernement, aux ministres des Finances et de l'Intérieur ainsi qu'au wali de la région de Rabat-Zemmour-Zaër pour qu'ils interviennent rapidement et que l'ensemble des préparatifs du festival soient menés à leur terme normal. « Je tire la sonnette d'alarme et j'interpelle le gouvernement pour qu'il assume ses responsabilités dans la sauvegarde de cet événement culturel qui est devenu au fil du temps un rendez-vous de grande importance non seulement au niveau national mais aussi international», a-t-il lancé avant de conclure que l'AFIRCA est décidée à organiser cette 18ème édition même sans le soutien du ministère de l'Intérieur qui représente près de 50% du budget du festival. «Il n'est pas question d'annuler cette manifestation. On va compter sur les moyens dont on dispose».
A ce sujet, il a expliqué que la direction du festival compte sur les soutiens accordés par le ministère de la Communication, le Centre cinématographique marocain et l'ambassade de France, estimés à 1,5 million de DH. « On va assurer le strict minimum et on sera obligés d'annuler certaines parties du programme s'il le faut. Mais, on n'espère pas en arriver là », a-t-il conclu.