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Intervenant au nom du Groupe socialiste lors de cette séance, les députés ittihadis Omar Anan et Aïcha El Gourgi ont précisé que le Groupe socialiste s’opposerait «à tout comportement ou pratique visant à saper la démocratie».
Le Groupe socialiste a également dénoncé l’hégémonisme du gouvernement qui fait fi des principes démocratiques et de l’institution parlementaire, tout en rappelant le retrait récemment des groupes de l’opposition, à leur tête l’USFP, de la session hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants après avoir constaté le refus systématique du gouvernement de répondre à leurs demandes de discussion sur des sujets d'intérêt public vital comme celui de la grève interminable des étudiants des facultés de médecine.
Omar Anan et Aïcha El Gourgi ont souligné que c’est le gouvernement qui entrave le bon fonctionnement de l’institution parlementaire, via, entre autres, l’absence des ministres des séances parlementaires et son refus de répondre aux questions des députés concernant des sujets qui importent les citoyens.
Concernant la question de l’habitat, le Groupe socialiste a critiqué la politique du gouvernement à ce sujet.
«La réalité est que le gouvernement, après plus de la moitié de son mandat, reste confiné dans une vision sectorielle qui ne lui a pas permis de créer la transformation souhaitée par les Marocains dans le domaine de l’habitat. En fait, ce dernier ne figure même pas parmi les priorités du gouvernement. En outre, la majorité gouvernementale n'a pas tenu ses promesses électorales et n'a pas mis en œuvre son engagement relatif à l'adoption d'une stratégie alternative ou complémentaire dans le domaine de l’habitat et de l’aménagement du territoire».
«En tant qu’opposition ittihadie, nous soulignons que le prélude à toute réforme nécessaire est la suprématie de la loi, et que pour obtenir l'impact tangible et positif de toute politique d’urbanisme et d’habitat juste et équitable, aussi bien sur les plans économique que social, il faut améliorer la gouvernance des investissements publics, avoir le courage nécessaire pour accélérer la mise en œuvre des réformes institutionnelles et fiscales, et mettre en place une régionalisation avancée à même de développer des politiques régionales et locales efficaces».
Preuve en est la mise en œuvre limitée par le gouvernement de la première loi de Finances de son mandat. «Car en examinant les dépenses du budget général selon les secteurs et départements ministériels, il apparaît clairement que les attentes en matière de dépenses dans le secteur de l'aménagement du territoire et de l’habitat n'ont pas dépassé 641,190 millions de dirhams, soit 6,43% des dépenses totales réalisées pour les secteurs des infrastructures (plus de 18,50 milliards de dirhams). Il en ressort également que les niveaux de réalisation des dépenses budgétaires n'ont pas dépassé 966,64 millions de dirhams, ce qui représente 6,59% des dépenses totales réalisées pour les secteurs des infrastructures (plus de 14,66 milliards de dirhams)», ont souligné les deux députés du Groupe socialiste à la Chambre des représentants.
En plus, les prévisions définitives des dépenses du budget général pour le secteur de l'aménagement du territoire national et de l’habitat (plus de 1,19 milliard de dirhams) ne représentent que 0,30% du total des dépenses du budget général pour les départements ministériels et les institutions au titre de l'année 2022. Alors que les réalisations des dépenses du budget général pour le même secteur représentent un taux de 0,25% du total des réalisations des dépenses du budget général pour les départements ministériels et les institutions pour la même année.
Ces chiffres et bien d’autres attestent «le faible poids de ce secteur dans la structure des dépenses budgétaires publiques et des dépenses d’investissement».
Mourad Tabet