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«Répondre à la demande alimentaire croissante en provenance des zones urbaines peut contribuer à augmenter les revenus des populations pauvres vivant en milieu rural, dont la plupart dépendent de petites exploitations agricoles pour leurs moyens d'existence», a affirmé José Graziano da Silva, directeur général de l’agence onusienne.
«Cela pourrait créer des emplois et des perspectives de développement pour les personnes qui ont choisi de rester en zone rurale, dans les pays en développement, tout en facilitant l'accès à une nourriture saine dans les villes», a-t-il soutenu.
José Graziano da Silva réagissait ainsi à l’occasion de la publication d’un nouveau rapport présenté par l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) et auquel a contribué la FAO.
Selon ce rapport, qui traite de nombreux problèmes liés à l'urbanisation, gérer l'urbanisation de manière durable pose de nombreux défis et implique une refonte des systèmes alimentaires et agricoles de façon à ce que cela profite aux villes et aux campagnes.
Cette étude annonce que « la hausse des populations urbaines se manifestera surtout en Afrique, avec une majorité de la population du continent qui vivra dans les villes d'ici à 2030. D'un point de vue mondial, près de 2,5 milliards de personnes supplémentaires habiteront en zone urbaine », soulignant que l'Afrique et l'Asie représenteront 90% de cette hausse.
A propos de la demande alimentaire croissante en provenance des zones urbaines, José Graziano da Silva prévient que la hausse de celle-ci « ne va pas automatiquement profiter aux petits exploitants agricoles ». Le patron de la FAO appelle ainsi à trouver des solutions à même de créer des opportunités et d’éviter les inconvénients d'une urbanisation croissante. Car ces changements «mettront une certaine pression sur les besoins nutritionnels, les ressources naturelles, l'emploi, les revenus, les phénomènes de migration et sur bien d'autres choses encore», a-t-il soutenu.
Et comme l’a expliqué Shenggen Fan, directeur général de l'IFPRI, un institut de recherche à but non lucratif, et membre du réseau CGIAR, «les populations pauvres vivant en milieu urbain sont plus vulnérables aux variations des prix des produits alimentaires que celles en milieu rural et consacrent une plus grande part de leurs dépenses familiales à l'achat de nourriture que les populations rurales». A noter que les auteurs du rapport soutiennent que développer des chaînes de valeur et rendre les systèmes alimentaires «plus efficaces et inclusifs» constituent un exemple de mesures qui profiteraient aux zones urbaines et rurales.
Le document assure que «de meilleures routes, un système d'électrification fiable et généralisé, des transports réfrigérés et de meilleurs locaux de stockage sont essentiels afin d'y parvenir». Et de souligner qu'une telle transformation conduirait également les agriculteurs à cultiver des produits plus nutritifs et de plus grande valeur, un élément fondamental pour nourrir convenablement les populations urbaines croissantes.