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Etouffée entre les pressions contraires de ses soutiens occidentaux et des groupes rebelles qui combattent sur le terrain, la principale vitrine politique des adversaires de Bachar al-Assad a exigé d'entrée de jeu des "gestes" de son régime et de ses alliés russes avant toute décision de sa part.
"Nous avons toujours dit que nous étions totalement favorables à Genève mais nous craignons que, si nous nous y rendons, le régime Assad ne soit pas sérieux quant à son application", a déclaré un porte-parole de la Coalition de l'opposition.
Quelques jours avant de rallier la Turquie, le président de la Coalition, Ahmat Jarba, avait ainsi fixé comme préalable à toute participation qu'une conférence de Genève aboutisse à un départ du président Assad, un scénario catégoriquement exclu à Damas.
Comme l'a souligné mardi l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi, "l'opposition (syrienne) est divisée et n'est pas prête" à s'asseoir à la même table que des représentants de Bachar al-Assad.
La principale composante de la Coalition, le Conseil national syrien (CNS), présent à Istanbul, a déjà écarté l'idée d'un voyage en Suisse et même menacé de claquer la porte de la Coalition si certains de ses membres s'y rendaient.
Une vingtaine de groupes rebelles ont menacé de juger pour "trahison" ceux qui seraient tentés de négocier, laissant même clairement entendre qu'ils seraient purement et simplement exécutés.
De l'autre côté, les onze pays occidentaux et arabes "amis" des adversaires du régime de Damas les poussent à venir discuter à Genève, seule solution à leurs yeux pour trouver une issue politique au conflit.
Réunis fin octobre à Londres, ils ont répété que l'actuel chef de l'État syrien ne devait jouer "aucun rôle dans le futur gouvernement" du pays
Russes et Américains n'étant pas parvenus à fixer une date pour une conférence, certains observateurs ont parié que l'opposition renverrait sa décision à plus tard. M. Saleh a, lui, ironisé sur le fait que la Coalition n'avait "pas reçu d'invitation de la part de l'ONU".
Sur le terrain, rebelles et jihadistes sont parvenus à contrer l'avancée de l'armée syrienne dans la "base 80", près de l'aéroport d'Alep (nord de la Syrie), a rapporté samedi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Ces affrontements, opposant l'armée soutenue par le Hezbollah chiite libanais aux rebelles et jihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) et du front al-Nosra, ont fait au moins 53 morts, selon l'OSDH.