Certes, la chaîne payante SuperSport diffuse l'ensemble des 29 matches de la compétition en direct et de longs résumés, avec comme consultant de luxe le Ghanéen Abedi Pelé, ancien triple Ballon d'Or africain (1991 à 1993) et vainqueur de la CAN en 1982.
Certes, le Business Day, journal qui montrait peu d'intérêt pour le football il y a quelques années, consacre sa principale page sportive à la compétition.
Mais aucun quotidien de Johannesburg n'a dépêché d'envoyé spécial pour les trois semaines du tournoi en Angola, pourtant proche à l'échelle du continent africain, et les +soap operas+ font toujours la loi sur les trois chaînes de la télévision publique SABC, au grand dam des amateurs de football.
Rien d'étonnant quand on sait que les coups d'envoi des matches des +Bafana Bafana+, l'équipe nationale, sont parfois retardés pour laisser la place à d'autres programmes.
L'Angola soutenu. Côté terrain, la star de l'Afrique du Sud Steven Pienaar estime que l'Angola, qui affronte le Ghana en quarts de finale dimanche, peut devenir la deuxième nation d'Afrique australe à soulever le trophée continental après les Bafana Bafana justement, en 1996.
"L'Angola a été l'équipe la plus impressionnante depuis le début de la compétition. Ils ont joué en équipe et montrent un incroyable appétit offensif", a déclaré le milieu d'Everton.
Même son de cloche du côté d'Innocent Buthelezi, qui faisait partie de l'équipe victorieuse en 1996: "La plupart des matches sont gagnés ou perdus au milieu de terrain, là où l'Angola est très fort. Ils sont agressifs, créatifs, agiles et communiquent bien entre eux", a-t-il déclaré à l'AFP.
Autant de qualités dont devront faire preuve dans cinq mois les +Bafana Bafana+, 85e nation mondiale, contre le Mexique en ouverture du Mondial (11 juin). Les résultats peu glorieux des Sud-Africains ont poussé les dirigeants de la Fédération à limoger fin octobre le sélectionneur brésilien Joel Santana pour rappeler son compatriote Carlos Parreira, qui avait démissionné en avril 2008 pour raisons familiales.