-
Dans la Corne de l'Afrique, une dangereuse escalade entre Ethiopie et Somalie
-
Pékin "en alerte" après la traversée du détroit de Taïwan par un navire japonais
-
Les frappes israéliennes au Liban se poursuivent: Tel-Aviv rejette un appel international au cessez-le-feu
-
Nouvelles frappes israéliennes sur le Liban au lendemain d'une journée meurtrière
-
La France a "un des pires déficits de (son) histoire"
Le Parti de la justice et de la liberté (PLJ), vitrine politique de la confrérie, a appelé dans une déclaration écrite au «soulèvement du grand peuple d’Egypte contre ceux qui sont en train d’essayer de lui voler sa révolution avec des chars».
Le PLJ a aussi pressé «la communauté internationale, les groupes internationaux et tous les hommes libres du monde d’intervenir pour empêcher d’autres massacres (... et) l’apparition d’une nouvelle Syrie dans le monde arabe».
Lundi à l’aube, la foule des partisans du président destitué Mohamed Morsi était en train de prier devant le site de la Garde républicaine quand des soldats et des policiers ont ouvert le feu, ont rapporté les Frères musulmans dans un communiqué, ajoutant que le bilan de 35 morts «allait probablement augmenter».
Des manifestants ont fait état de tirs à balles réelles et de grenades lacrymogènes, dans des circonstances qui restent confuses. «J’ai vu de mes propres yeux des gens sur lesquels on a tiré», a déclaré l’un d’eux.
D’autres témoins ont raconté que les forces de l’ordre avaient tiré en l’air pour disperser la foule, et que les tirs directs venaient «d’hommes de main» en civil. L’armée a expliqué de son côté que des «terroristes armés» avaient attaqué le siège de la Garde républicaine, provoquant la mort d’un officier et blessant plusieurs conscrits, dont six se trouvaient dans un état critique, selon un communiqué militaire cité par le journal gouvernemental al-Ahram.
Sur la place proche de Rabaa al-Aadawiya, où les manifestants touchés ont été évacués vers un centre de soins improvisés, un médecin, Oussama Ahmed, a confirmé neuf décès à un journaliste de l’AFP, qui a vu pour sa part des dizaines de blessés. Dénonçant un «massacre», le principal parti salafiste, al-Nour, a annoncé son retrait des discussions sur le choix d’un Premier ministre et d’un gouvernement de transition.
«Nous avons décidé de nous retirer immédiatement des négociations en réponse au massacre qui a eu lieu devant la Garde républicaine», a déclaré le porte-parole de ce parti, Nader Baqqar, sur Twitter.
Le parti al-Nour était un partenaire islamiste de la coalition majoritairement laïque qui soutient le renversement de M. Morsi, issu des Frères musulmans, déposé mercredi par l’armée.