Cela devrait être une partie équilibrée entre Marocains et Panaméens qui disputent leur première Coupe du monde. Pour l’équipe nationale, la préparation, selon les responsables de la sélection, n’a pas été comme il se doit, d’autant plus qu’il y a eu ce terrible accident de circulation dont a été victime le club kénitri de Sébou et qui avait coûté la vie à deux joueurs de l’EN, en l’occurrence les regrettés Amine El Yazghi et Ismaïl Khayati.
Dans ce contexte défavorable, l’entraîneur de l’équipe nationale, Hicham Dguig, avait fait savoir dans une déclaration rapportée par la MAP avant le déplacement pour la Thaïlande: «Je n’ai pu entraîner l’équipe nationale que pendant 15 jours. L’état d’esprit du groupe était en berne. Nous avons fait de notre mieux pour booster le moral des joueurs et leur faire oublier ce drame ». Et d’ajouter: «Malgré les doubles confrontations programmées, respectivement, face à la France et à l’Egypte, je ne suis pas satisfait du nombre de matches disputés», sachant que le dernier match test a eu lieu dimanche dernier à Bangkok contre l’Australie, une rencontre sanctionnée par une issue de parité, deux partout.
Hormis l’accident tragique, il y a eu un autre élément qui a perturbé la préparation de l’équipe marocaine. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que beaucoup tomberont des nus. Le Maroc ne dispose pas de salles dotées de parquets conformes à ceux sur lesquels vont se dérouler les matches du Mondial. Il n’y a qu’un seul parquet, celui de la salle couverte du Complexe sportif Moulay Abdellah à Rabat, mais les responsables de cette salle, relevant du département de tutelle, ont refusé catégoriquement de mettre à la disposition de l’équipe nationale cette surface de jeu. La sélection marocaine s’est trouvée contrainte de recourir au système «D», optant pour la salle de Kénitra, plus ou moins praticable, ou celle d’Ibn Yassine qui présente un tapis avec des bosses, donc dangereux pour les joueurs.
L’international marocain, Hatim Ouahabi, a été des plus clairs, affirmant dans un entretien accordé au site fédéral, frmf.ma, «qu’il faut reconnaître que la différence entre le jeu sur tapis auquel nous sommes habitués, et le jeu sur parquet est palpable, le ballon bouge beaucoup plus rapidement, mais ceci nous permet aussi de pratiquer du bon jeu rapide et fluide et d’user pleinement de nos qualités et nos techniques, avec un risque moindre de blessures».
Bref, pour une première participation aux phases finales de la Coupe du monde, la mission est bien loin d’être une simple sinécure et ce n’est donc que du bonus pour les joueurs marocains qui auront beaucoup à gagner de cette compétition majeure.