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Désormais, c’est le juge parisien Marc Meslin qui est en charge de l’information judiciaire.
En février dernier, la famille de la victime a déposé une nouvelle plainte pour tentative de viol en réunion contre cinq agresseurs ainsi que pour «non dénonciation de crimes» et «omission de porter secours». Ces derniers motifs visent en réalité le proviseur du lycée en exercice au moment des faits, qui malgré les révélations de la victime, a pour le moins étouffé l’affaire.
Les faits, eux, remontent à 2005. A cette époque, la jeune fille est scolarisée en troisième au collège français de Marrakech. Cette dernière affirme alors avoir été victime de viols à l’extérieur de l’établissement et au sein même de son enseigne. Des dires corroborés par plusieurs autres jeunes filles. Pourtant, malgré les dénonciations de chacune d’entre elles, rien n’a été fait pour tenter de faire la lumière sur ces incidents, et aucune enquête n’a été ouverte pour essayer d’arrêter les coupables. Pire encore, les jeunes victimes ont côtoyé leurs agresseurs en continuant d’être scolarisées dans la même classe.
Néanmoins, les jeunes filles ont reçu le soutien de certains enseignants du collège ainsi que de l’Apema, une association de parents d’élèves, qui décident quant à eux de croire en la véracité de leurs propos. En vain, puisque ce n’est que deux ans plus tard que le Parquet de Paris se décide à ouvrir une enquête qui n’aboutit à aucune arrestation. Comment une telle situation est-elle possible? Le lycée français de Marrakech échapperait-il à la législation marocaine pour des raisons mystérieuses? Le pays des droits de l’Homme n’exporterait-il pas ses mêmes droits à l’étranger ?
Maître William Bourdon, avocat au Barreau de Paris ayant été saisi aux fins de déposer «plainte avec constitution de partie civile des chefs de tentative de viol en réunion, omission de porter secours et non-dénonciation de crime », réclame qu’une entraide judiciaire soit effectuée auprès des autorités marocaines afin de rétablir toute la vérité sur les évènements qui se sont déroulés et que les victimes puissent enfin retrouver une part de leur dignité.
Dans un « mémo-plainte » dont il nous a adressé copie, il rappelle que la « plainte simple » déposée, dans un premier temps auprès du Parquet de Paris «n’avait conduit ni à des investigations au Maroc, ni a fortiori à une quelconque mise en examen ».
Aussi, l’essentiel pour lui est–il « d’obtenir du Magistrat instructeur qui vient d’être désigné dans ce dossier, Monsieur Marc Meslin, qu’il sollicite l’entraide judiciaire auprès des autorités marocaines», «car faute d’entraide judiciaire effective, l’identification et, le cas échéant, le jugement du ou des responsables des faits dénoncés, n’a guère de chance de pouvoir aboutir ».