L’énergie solaire rayonne sur le Maroc

Le solaire est à son apogée au Maroc. La preuve par son nouveau plan qui est dans le point de mire, à en croire de hauts responsables étrangers à l’instar de l’ancien mais aussi de l’actuel ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique. En effet, Thomas Riley a estimé que le plan solaire marocain, qui vise une capacité globale de production de 500 mégawatts, est des plus ambitieux. 
«En toute sincérité, je peux vous dire que le plan marocain d'énergie solaire est l'un des meilleurs au monde». Tels ont été, en fait, les maîtres mots de l’ancien ambassadeur américain au Maroc, dans un entretien à la MAP, à l’occasion de la visite de prospection au pays d’une importante délégation commerciale américaine, effectuée du 3 au 6 décembre. 
Dans la foulée, M. Riley, qui porte également la casquette de principal conseiller pour le développement international au sein de l'entreprise "BrightSource Energy", spécialiste américain de l'énergie solaire, s’est dit très confiant quant à ce projet d'énergie solaire marocain qui est même de nature à devenir une success-story au niveau régional et mondial. Pour étayer ses propos, il a déclaré suivre de près des projets d'envergure similaire lancés en Inde, en Australie, en Arabie Saoudite, en Afrique du Sud, aux Etats-Unis et en Amérique du Sud. Résultat : l'ancien diplomate a assuré que le plan solaire marocain, piloté par l'Agence marocaine de l'énergie solaire (MASEN), est de loin le projet le plus "solide" et le plus "professionnel". 
Ce constat est autant corroboré, dans un entretien similaire, par l'actuel ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, en l’occurrence Dwight Bush. Ce dernier a, ainsi, mis en exergue la pertinence du Plan marocain d'énergie solaire, qu'il a qualifié de "visionnaire". En décodé, pour ce diplomate du pays de l’Oncle Sam, ce plan vise le développement d'une source d'énergie renouvelable et alternative à même de réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles importées qui contribuent justement à creuser le déficit de la balance commerciale. «Il s'agit d'un plan tout à fait approprié aux besoins du Maroc», a-t-il estimé. 
Conduite par le sous-secrétaire américain adjoint au Commerce, chargé du commerce international, Kenneth Hyatt, la délégation commerciale américaine était composée de 11 entreprises actives dans les domaines de l'énergie et des infrastructures, dont la mission était de prospecter les opportunités d'investissement offertes par le Royaume. 
A cette occasion, l'entreprise américaine "First Solar",  fournisseur des solutions d'énergie solaire de pointe et leader mondial de l'énergie photovoltaïque, a exprimé sa volonté d'élargir ses investissements au Maroc à la faveur de la dynamique que connaît le Royaume dans le secteur des énergies renouvelables. 
Il est à signaler, en outre, que d’autres entreprises, de différentes nationalités, se sont d’ores et déjà vues séduites par le Maroc qui regorge d'opportunités d'investissement considérables en matière d'énergie solaire, photovoltaïque, etc. 
De cet acabit, citons un nouveau projet de transmission d'électricité dans le pays qui vient d’être confié à Abengoa, une entreprise espagnole qui applique des solutions technologiques innovantes en générant, notamment, l'électricité à partir de sources renouvelables, en convertissant la biomasse en biocarburants et en produisant de l'eau potable à partir de l'eau de mer.
Ainsi, cette société a été choisie par l’ONEE pour ce nouveau projet de transmission d'électricité au Maroc dont le contrat est d'une valeur de 23 millions d'euros, soit près de 253 millions DH et qui permettra de répondre en partie aux besoins en électricité du pays, de manière efficace et durable, signale-t-on du côté de cette entreprise avant de préciser qu’Abengoa aura, ainsi, la responsabilité de l'ingénierie, de la conception, de la construction, de l'entretien et de la mise en service du vecteur de transmission électrique de 210 km. La même source indique que la ligne devrait être opérationnelle en 2016 et que le projet consiste en trois parties de 400 kV: Matmata-Msoun, Msoun-Gteter et Bourdim-Jerada, qui font respectivement 80, 80 et 50 km. Ce nouveau projet, est-il ajouté, va accroître l'expérience des lignes de transmission pour Abengoa, en consolidant sa position de leadership du secteur dans le monde entier, où la société compte plus de 30.000 km de projets de transmission de ce type en plus du développement d'infrastructures de transport d'électricité.
Pour rappel, Abengoa coopère, depuis plusieurs mois déjà, en consortium avec l’ONEE et un autre groupe marocain, pour lancer, à Agadir, une usine de dessalement d’eau qui nécessitera un investissement conséquent de 112 millions de dollars. Cette usine, la plus volumineuse du Royaume, serait destinée à produire assez d’eau pour une masse démographique de 800.000 personnes.
Avec ses moult avantages, que ce soit dans le domaine du solaire ou de l’eau, le Maroc, peut s’enorgueillir de permettre aux investisseurs intéressés d’optimiser au maximum leur potentiel.