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Des millions de personnes à travers le monde travaillent mais vivent dans la précarité, a déploré l’agence onusienne soulignant la réalité quotidienne des travailleurs pauvres.
Une réalité insoutenable voire un paradoxe que l’agence onusienne a déploré en appelant à intensifier les efforts pour réduire les inégalités et améliorer la situation des travailleurs pauvres qui affrontent une réalité quotidienne difficile.
Le rapport « Emploi et questions sociales dans le monde – Tendances 2018 », qui fait état de 1,4 milliard de travailleurs qui évoluent dans l’emploi vulnérable, cite de nombreux cas de travailleurs pauvres observés notamment dans les pays en développement.
Comme l’a indiqué Stefan Kühn, auteur principal dudit rapport, «l’emploi vulnérable touche trois travailleurs sur quatre dans les pays en développement. On estime que près de 1,4 milliard de travailleurs occupaient un emploi vulnérable en 2017. Chaque année, il faut leur ajouter 17 millions de personnes supplémentaires.»
Si la pauvreté au travail continue de reculer, il insiste toutefois sur un fait : « Comme pour l’emploi vulnérable, les progrès stagnent».
Par ailleurs, en 2017, l’OIT a noté que l’extrême pauvreté au travail restait largement répandue, avec plus de 300 millions de travailleurs des pays émergents et en développement ayant un revenu ou une consommation par habitant de moins d’1,90$ par jour.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le rapport ne se fait pas d’illusion sur la situation des travailleurs pauvres. Et pour cause, de manière générale, l’agence constate que la réduction de la pauvreté au travail progresse trop lentement pour suivre le rythme d’accroissement de la main-d’œuvre dans les pays en développement où le nombre de personnes concernées par l’extrême pauvreté au travail devrait dépasser 114 millions en 2018, soit 40% du total des personnes employées.
Si l’auteur principal du rapport admet que de nombreux pays émergents ont accompli des progrès considérables dans la réduction de l’extrême pauvreté au travail, assurant qu’elle devrait continuer à reculer, avec une réduction du nombre de travailleurs extrêmement pauvres de 10 millions par an en 2018 et 2019, force est de constater que du chemin reste encore à faire pour véritablement parler d’un recul définif.
Selon les observations de Stefan Kühn, « la pauvreté modérée au travail, dans laquelle les travailleurs vivent avec un revenu situé entre 1,90 et 3,10$ par jour, est toujours répandue et concernait 430 millions de travailleurs dans les pays émergents et les pays en développement en 2017».
C’est dire qu’il va falloir déployer davantage d’efforts pour, un tant soit peu, réduire les inégalités et assurer de meilleures conditions de vie et de travail aux millions de personnes vivant dans cette situation.