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Ceux qui légitiment l’éducation par le bâton, le cynisme et les brimades dissimulent leur incompétence en matière de gestion de l’enseignement. L’école est un espace d’intellection, d’éducation, d’apprentissage et non d’humiliation, de corvée et de dressage. Il se trouve que certains parents démissionnaires autorisent ce type de sauvagerie, le tolèrent voire le sollicitent explicitement. Mais tout éducateur, conscient des objectifs de sa noble mission, ne s’enthousiasmera jamais à expérimenter ce type de démarche contre-productive, source de turbulences malheureuses et foncièrement destructrices. Considérer que la coercition est un outil efficace pour réussir sa mission éducative est totalement impertinent. En effet, le recours à la coercition, aux châtiments corporels constitue un recul devant l’effort d’accomplir consciencieusement son travail, ce qui constitue un inquiétant dysfonctionnement de l’école qui soutient cette approche inculte, primitive qui parasite indubitablement la persévérance de l’élève et altère son appétence à l’apprentissage. La contrainte n’est pas une stratégie pédagogique qui suscite la motivation et l’adhésion de l’apprenant ; au contraire cette conduite ignominieuse annihile l’enthousiasme voire favorise la démobilisation.
Confondre la coercition avec l’assertivité produit immanquablement l’effet inverse, le mal-être et son corollaire le décrochage. Adopter des comportements bienveillants, faire preuve d’empathie, créer un environnement qui respecte l’élève ne peuvent qu’impacter positivement la conduite de l’apprenant et stimuler son envie d’apprendre. En revanche, travailler sous la contrainte engendre un sentiment de mal-être, une souffrance, la répulsion et au final l’entrée en éruption de l’élève.
Envisager de gérer une institution scolaire par la contrainte physique et/ou psychologique, est un signe de dysfonctionnement et d’incompétence caractérisé et ne répond à aucune stratégie pédagogique édifiante. Il est clair que cette approche altère la mission pédagogique de l’école et rend le travail de l’enseignant plus éprouvant et de moindre qualité. Sans vouloir donner de leçon, l’élève n’a pas à supporter la démotivation, le stress, les frustrations, les crises émotionnelles, ni l’insuffisance de formation de l’enseignant.
L’école doit garantir un climat stimulant, favorable à l’apprentissage, à la créativité et à l’épanouissement au lieu de recourir aux sanctions préjudiciables, que n’apprécient ni les élèves ni les parents méritants. Le moyen le plus plausible pour garantir une ambiance favorable à l’apprentissage reste celui de pourvoir les enseignants et l’ensemble de l’équipe dirigeante, d’outils pédagogiques appropriés, pour réussir au mieux leur mission. Ceci en plus de la passion. La passion jusqu’au bout des ongles. « Rien de grand ne s’est fait sans passion », disait Hegel.