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Le CSEFRS publie son rapport annuel au titre de l'année 2023
En détail, 53 personnes ont été appréhendées pour des actes criminels avec violence et 912 pour consommation et commercialisation des drogues. La DGSN a précisé, néanmoins, que les actes criminels ont baissé de 14,6% par rapport à 2015-2016.
Un grand nombre de ces arrestations a été enregistré au niveau de Casablanca suivie de Fès, Meknès, Béni Mellal, Rabat et Salé.
Ces statistiques sont en nette progression par rapport à celles qui avaient été publiées par le ministère de l’Education nationale il y a quelques années. En effet, un rapport de 2013 avait fait état de 156 cas de violence dans les villes contre 47 dans le milieu rural. 29 cas de violence ont été constatés dans la métropole casablancaise. D’après la même source, 54% des actes de violence avaient été commis par des personnes étrangères aux établissements scolaires et 21% engendrés par des heurts entre élèves et enseignants. 57% des violences enregistrées se sont passées entre des personnes de sexe masculin, 41% entre personnes de sexes différents et 4% seulement entre femmes et/ou filles.
L’année 2012-2013 avait été également marquée par son lot de violence avec 35 cas de viol, 16 enlèvements, 11 meurtres et 7 cas de suicide, enregistrés, pour la plupart, à l’approche de la date des épreuves du baccalauréat.
Le ministère a estimé que ces violences sont dues à la densité démographique d’une part ainsi qu’à la surpopulation des salles de classe et à l’importance ou à la faiblesse des couvertures sécuritaire et médiatique, d’autre part.
« La violence est devenue un phénomène qui ne cesse de s’amplifier dans les milieux scolaires et les chiffres de la DGSN en attestent de l’ampleur. L’école marocaine est fortement impactée par cet environnement marqué par la hausse de la consommation de drogues et l’utilisation d’armes blanches », nous a indiqué Abdelkrim Safir, inspecteur principal de philosophie. Et de poursuivre : « Les établissements scolaires ne jouent plus aujourd’hui leur rôle dans la lutte contre cette violence via l’enseignement, l’éducation, les principes et les valeurs dispensés et les activités scolaires et culturelles ».
Pour notre source, le volet activités parascolaires ne fonctionne plus puisque les établissements scolaires ne disposent plus de cadres spécialisés et aptes à assumer ce rôle. « Notre enseignement ne donne pas d’importance à l’animation culturelle et sportive et n’accorde pas assez d’intérêt au développement personnel des élèves. L’enseignement dispensé est purement technique et ne donne pas la priorité à l’intelligence et aux compétences des élèves. La mise à l’écart du volet artistique et créatif des élèves donne lieu à des cas de violence comme seule voie d’extériorisation des énergies refoulées », nous a-t-elle expliqué.
Abdelkrim Safir estime également que l’approche sécuritaire s’impose plus que jamais. « L’approche sécuritaire n’est pas toujours négative. En fait, l’environnement de l’école doit être sécurisé notamment contre les intrus qui pénètrent dans l’enceinte des écoles pour vendre de la drogue ou commettre d’autres actes criminels. Il faut donc faire montre de vigilance dans l’environnement scolaire». Et de conclure : « Les élèves deviennent de plus en plus violents. Souvent, on est face à des délits ou des crimes et pas de simples actes de violence. L’approche classique demeure toujours de mise. Consistant à dresser des rapports préalables à tout défèrement devant le conseil de discipline, elle a démontré ses limites et les responsables des établissements scolaires ne savent plus où donner de la tête ».
La guerre contre la drogue déclarée
A l’approche de la prochaine rentrée scolaire qui s’annonce sous le signe des changements et du renouveau, des circulaires sont activement préparées pour permettre de lutter plus efficacement contre l’usage de la drogue dans les établissements scolaires.
Ce fléau, connu des responsables et des élèves, n’a cessé de s’amplifier jusqu’à livrer les établissements à des petites mafias emmenées par des apprentis-barons de la drogue qui agissent dans le périmètre des écoles et parfois même dans leur enceinte pour y écouler leur marchandise auprès d’élèves qu’ils soumettent, la plupart du temps, au racket et au chantage.
Le phénomène est devenu si fréquent qu’il compte désormais parmi les facteurs déterminants de l’abandon scolaire et c’est pour y mettre fin que les choses sont appelées à changer.
Ainsi, directeurs des établissements et surveillants généraux sont-ils appelés à s’impliquer dans cette lutte aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des enceintes scolaires et à renvoyer sur le champ, tout élève qui tenterait d’introduire ou de vendre de la drogue à proximité des écoles avec la coopération des forces de police si la situation l’impose.
Il est également attendu qu’une conférence internationale sur le sujet soit organisée prochainement.