Après un premier tour conclu par un sans-faute, trois victoires en autant de sorties, l'Albiceleste de Diego retrouve le Mexique, adversaire qu'elle avait éliminé dans la douleur, au même stade de la compétition en 2006. "Lors de la dernière Coupe du monde, l'Argentine avait eu du mal. Ça avait été très compliqué. On respecte le Mexique, qui a une équipe pour aller loin. Mais le Mexique doit aussi nous respecter", lance l'ancien meilleur joueur du monde. Du respect, justement, El Pibe de Oro en demande à tous. Et pas seulement à ses adversaires."Jamais facile d'être considéré comme un moins que rien "Sévèrement tancé depuis sa prise de fonctions à la fin de l'année 2008, Diego Maradona a traversé quelques crises et dû faire face à l'afflux de critiques de la presse qui voyaient en lui à peu près tout sauf un sélectionneur. Aujourd'hui, il est le meilleur et son équipe est devenue la plus belle. "Ce n'est jamais facile d'être considéré comme un moins que rien dans votre pays. Nous étions la pire équipe possible. Nous avons gagné trois matches et voilà que nous sommes les meilleurs. Pourtant, les joueurs sont toujours les mêmes. Il ne faut pas écouter ni croire n'importe qui. Il faut travailler, se battre et avancer. L'histoire est au bout. J'espère que mes joueurs ont compris."
Un peu rancunier Diego, non ? Pas le moins du monde. "J'ai grandi. J'ai 50 ans maintenant, enfin, je vais les avoir en octobre. Je ne suis plus dans la rancune. Les gens le savent. Moi, ce qui me rend fou, c'est le manque de respect envers mes joueurs. Beaucoup d'entre eux ont été allumés par la presse. Maintenant, j'aimerais juste que les journalistes s'excusent auprès d'eux. Mais tout ceci est une question de courage." Chassez le naturel, il revient au galop...Qu'il le veuille ou non, qu'il tente ou non de se noyer dans la masse des autres techniciens, Diego Maradona reste un personnage à part. La star des sélectionneurs, même s'il le réfute. "En Coupe du monde, les entraîneurs ne sont pas les stars. Guardiola, Mourinho sont des stars. Au Mondial, les stars se sont les joueurs." Comment se voit-il alors ? Comme un simple technicien ? Il ne le sera jamais. "C'est vrai, j'ai peut-être un avantage sur une ou deux personnes..., reconnait-il malicieusement. Je peux transmettre mon expérience de footballeur. J'ai joué plusieurs Coupes du monde. 1982, en Espagne, j'étais là. En 1986, j'ai gagné. En 1990, on était au fond du trou et on a atteint la finale... N'oubliez pas le Mondial Juniors en 1979 aussi. Dans ma vie, j'ai vécu toutes ces expériences et je peux transmettre tout cela à mes joueurs avec mon coeur et mon âme." Pas l'étoffe d'un sélectionneur Diego Maradona ?