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Ce dossier qui tarde à démarrer, concerne 26 inculpés dont deux en fuite.
En tête de liste des accusés, il y a le président actuel de la commune de Sbata, l'ancien directeur du marché, le chef du service informatique et deux de ses employés, le mandataire de la stalle n° 1, neuf agents de service relevant du service de recouvrement et des marchands. Ils sont accusés d'avoir détourné un milliard de centimes en exploitant les stalles n°1, 2, 3, 9, 12, 18 et 20. L'affaire remonte à 1996 suite à une plainte adressée au ministre de la Justice de l'époque, Omar Azziman, qui a été classée sans suite. Il faut attendre 2003 pour que le dossier remonte de nouveau à la surface.
Mourad Gartoumi, l'un des principaux témoins de l'affaire du marché de gros de fruits et légumes dont le dossier en justice porte le nom de «Mohamed Idrissi Boutaib et consorts», a déposé le 29 mai, par le biais de son avocat, une requête auprès de Noureddine Dahine, juge d'instruction à la 3ème chambre de la Cour d'appel de la capitale économique où il demande la convocation de 19 témoins et 16 suspects.
M. Gartoumi demande également la convocation des anciens gouverneurs de la préfecture de Moulay Rachid, les chefs des services de recouvrement, les élus, les présidents des communes et certains parlementaires.
Cette action intervient après la plainte déposée le 10 juin dernier devant Noureddine Dahine, lequel a ordonné la convocation de 11 personnes parmi lesquelles l'ancien chef du service de recouvrement, l'ancien et l'actuel présidents du marché, le chef du bureau contrôle, les locataires des magasins 9-92, 9-35, 9-31, 9-29 et le mandataire de la stalle n° 14. Dans sa plainte, Mourad Gartoumi accuse ces personnes de détourner des baux de certains magasins. Selon lui, il s'agit de locaux à usage de bureaux cédés à des mandataires qui n'ont pas hésité à les louer illégalement. Ces pratiques auraient fait perdre au Conseil de la ville près de 38.040.000 millions de centimes de droits de cession sans oublier les loyers qui sont estimés à près de 115 millions de centimes par an.
En plus de la perte de ces recettes, M. Gartoumi dénonce la falsification des données enregistrées à l'entrée du marché. Une pratique qu'il n'a cessé de condamner depuis 2007. Il pense qu'elle est même devenue la règle du fait d'un système informatique défaillant. Il estime les pertes enregistrées dans ce cadre entre 300 et 400 millions de centimes par jour.
Rappelons que Mourad Gartoumi, commerçant au marché de gros, a entamé depuis 2003, sa lutte contre les détournements de fonds au sein de cet établissement où quelques personnes bien placées s'accaparent des biens publics. A rappeler aussi que le dossier du marché de gros est toujours en instruction à la troisième chambre de la Cour d'appel de Casablanca.