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Professeur des arts visuels, Mustapha Chafik est un artiste à multiples facettes aimant déambuler de cercle en cercle dans une curieuse géométrie.
Les questions de la mort de la peinture et de la contemporanéité ont de tout temps hanté l’artiste qui, pour y répondre, décide un jour de brûler ses toiles de peinture et de les représenter sous forme d’installations. «Je pratique l’installation et la vidéo mais le problème, c’est que je ne pouvais pas arrêter de peindre tout en voulant être contemporain ; d’ailleurs j’ai toujours prétendu l’être, mais il paraît que peindre actuellement n’est pas considéré comme un acte contemporain, surtout en France», écrit le plasticien dans son site. Avant de poursuivre sa réflexion en ces termes : «Pour réagir par rapport à cette question et essayer d’élucider ce point, j’essaierai de lui donner un «sens» ou une forme en adoptant un chemin de questionnements - ludique en quelque sorte - sur le quoi, le pourquoi et surtout la place de cette peinture suivant ma position dans mon pays comme artiste plasticien marocain, car il s’agit de ma peinture ; en réalité, elle est morte à mes yeux sous prétexte que je m’en lasse parfois. Je ne vends pas assez, je ne peux pas la stoker chez moi longtemps faute d’espace et il n’y a pas de grands espaces non plus pour l’exposer».
Suite à cette profonde réflexion sur la situation actuelle de la peinture et de l’art dans le monde et au Maroc en particulier, le plasticien s’est inventé alors «un processus de destruction et de construction, de concassage qui consiste à faire subir à ma peinture un ensemble d’agressions, je détruis un travail pour nourrir un autre et ainsi de suite», rassure Mustapha Chafik. Qui a ainsi franchi de nouveaux paliers dans sa quête du travail bien fait, impressionnant au fil des années les amateurs d’art. Ce, grâce à des créations abouties, très inspirées et empreintes d’originalité. Des créations régulièrement exposées à de nombreuses occasions, notamment lors de manifestations culturelles et artistiques organisées au Maroc et à l’étranger. C’était le cas au 10ème Festival international d’art vidéo de Casablanca, Vidéoformes à Clermont-Ferrand (2003) et au 15ème Instants vidéo de Manosque (France). Ou encore au Medi@terra à Athènes (2002), en Grèce.
Très épanoui dans ses choix, le plasticien casablancais décroche un diplôme de baccalauréat en arts plastiques avant de s’inscrire à l’Ecole supérieure des Beaux-Arts de Casablanca. Il poursuit sa formation aux universités marocaines en art appliqué et obtient un master en ingénierie culturelle et artistique. Mustapha Chafik est aussi détenteur du diplôme d’artiste sur Métal.
C’est en 1996, alors âgé de 27 ans, que l’artiste casablancais présente pour la première fois ses travaux au grand public. Une première qui séduit et ouvre à ce dernier de nouvelles expériences dont les professionnels et nombreux amateurs d’art apprécieront les fruits tout au long d’une carrière qui force respect et considération. Depuis lors, il faut dire que l’artiste n’est pas du genre à se contenter de l’essentiel. Actif et prompt à se lancer dans de nouvelles expériences, il n’a de cesse de repousser ses limites pour explorer de nouveaux horizons.
Le vernissage de cette installation est prévu samedi 14 janvier, à 18h30, à la Galerie de l’Institut français.
Une exposition à voir absolument.