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Dans cette exposition, Diego Moya présente la suite complète d’un projet qui a débuté en 2009 et dont le sujet porte sur une sélection de formes produites par l’érosion sous l’action des vents et de l’océan sur la côte marocaine entre les villes d’Asilah et Larache.
L’artiste espagnol, en archéologue des temps, explore à la fois les techniques de relevé des empreintes des gravures rupestres sur la roche et de l’agrandissement photographique de portions de peau humaine vieillie.
Il projette sur des surfaces métalliques des messages en utilisant des techniques connues et en expérimentant de nouvelles techniques numériques qui l’aident à imprimer, avec une rare élégance, sur l’aluminium des traces comme autant de messages cybernétiques venus d’un autre univers.
Le métal retrouve ainsi, à l’aide de pixels que lui a incrusté Diego Moya, une vie, voire même une âme. A ces traces numériques, l’artiste mêle des pigments naturels et autres éléments minéraux créant ainsi des paysages cosmiques qui se mettent à se métamorphoser sous l’éclairage.
Diego Moya fait partie de ces artistes toujours en questionnement permanent sur leur travail, selon Abderrazzak Benchaâbane, fondateur du Musée de la palmeraie, art contemporain et nature, ajoutant qu’il ne cesse de pousser, le plus loin possible, les frontières de son art en ouvrant, à chaque nouvelle étape de son long parcours artistique, de nouveaux territoires propices à l’expérimentation de nouvelles formes artistiques.
Et de souligner que Diego Moya invite le public à dialoguer avec ses récentes préoccupations esthétiques. Pour le conseiller culturel de l’ambassade d’Espagne au Maroc, Maria Del Mar Fernandez-Palacios, Diego Moya représente, sans aucun doute, le paradigme de l’échange artistique et culturel entre l’Espagne et le Maroc, expliquant que le travail de cet artiste, qui réside une bonne partie de l’année à Asilah, met à jour et renforce les liens culturels étroits entre les deux pays.
Né en 1943 à Jaén (Sud de l’Espagne), Diego Moya a fait ses études artistiques à l’Ecole des Beaux-Arts et d’architecture à Madrid. Il s’est intéressé, dans des étapes de sa vie à la sculpture, alors que son principal style artistique est l’expressionnisme abstrait.