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L'artisanat marocain qui s'érige parmi les premiers secteurs créateurs d'emplois et de revenus au niveau national, a enregistré, au titre de l'exercice 2013, un chiffre d'affaires de plus 20 milliards de dirhams (MMDH) contre 10,4 MMDH en 2007, soit un taux de croissance annuel de 11,7%, contribuant ainsi à asseoir des bases solides pour une économie sociale et solidaire.
Pour sa part, l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) a consacré, en 2014, une enveloppe financière de plus de 166 millions de dirhams (MDH) pour la réalisation de 912 projets relevant du domaine de l'artisanat, faisant bénéficier ainsi plus de 6.150 femmes dont la majorité appartient au monde rural, selon des données de la Coordination nationale pour l'INDH (CN-INDH).
Quant aux exportations du secteur de l'artisanat, elles se sont élevées, durant le premier semestre de 2014, à 235 MDH contre 198,4 MDH durant la même période en 2013, soit une progression notable de 18,4%.
Sur le front de l'emploi, le secteur fait vivre, en 2014, près de 400.000 personnes, contre 340.000 en 2006, soit une hausse de 15,7%, avec un taux de croissance annuel de 2,2%.
Par ailleurs, conscient de l'enjeu majeur de ce secteur, l'Etat a mis en place une stratégie sectorielle de promotion commerciale des produits de l'artisanat, "Vision 2015". Cette stratégie dont le taux de réalisation a atteint 84%, ambitionne de doubler le chiffre d'affaires de l'artisanat à contenu culturel, multiplier par 10 les exportations formelles (7 MMDH), générer 4 MMDH de PIB supplémentaires, et de créer 115.000 emplois additionnels et 300 entreprises dont 15 à 20 acteurs de référence.
Ainsi, à travers ce programme, les autorités s'adressent à la fois aux grandes entreprises, qui constituent les futurs acteurs de référence, aux PME structurées dans les villes à tradition artisanale et également aux mono-artisans, disposant en général d'un local où ils exercent leur activité.
Le volet de la formation professionnelle occupe, quant à lui, une place stratégique dans ce programme, à travers la mise en place d'un dispositif, composé de 2 modes de formation.
Il s'agit notamment d'un mode résidentiel, qui a pour objectif de former 10.000 lauréats à l'horizon 2015 et se caractérise par la dispense de la formation théorique et pratique au sein de 24 établissements de formation pour une durée de 2 années, à travers 3 niveaux de formation, dans 27 filières d'artisanat d'art et de production.
La stratégie envisage également un mode de formation par apprentissage, axé essentiellement sur le volet pratique du métier auprès des artisans, pour une durée de 1 à 2 années selon la nature du métier, avec pour objectif de former 51.000 lauréats à l'horizon 2015.
Dans un cadre lié, le ministère de l'Artisanat, de l'Economie sociale et solidaire a entamé, dans le cadre de la stratégie nationale de développement de l'économie sociale et solidaire (2010-2020), un programme d'action opérationnel transversal prenant en compte principalement les grands axes stratégiques où la dimension genre est présente.
Ce programme vise à soutenir et appuyer les organismes de l'économie sociale, à promouvoir la commercialisation de leurs produits et prestations et à encourager le regroupement des femmes et des jeunes dans des actions collectives favorisant l'accès aux projets générateurs de revenus et à l'auto-emploi.
Dans le même ordre d'idées, les femmes sont, de plus en plus, nombreuses à adhérer aux coopératives pour exercer des activités génératrices de revenus. Par conséquent, les coopératives exclusivement féminines ont connu un bond réel ces dernières années, passant de 738 en 2008 à 1.756 (15 % de l'ensemble des coopératives) en 2013 avec 31.833 femmes adhérentes.
La répartition par secteur d'activité fait ressortir que les coopératives agricoles viennent en tête de liste (11.628 femmes), suivies de celles œuvrant dans le domaine de l'artisanat (11.274 adhérentes) et de la valorisation de l'arganier (6.438 adhérentes).
Malgré ces avancées indéniables enregistrées par l'artisanat marocain, ce dernier, afin de perdurer, se voit confronté à certains défis majeurs, notamment garantir la transmission du savoir-faire artisanal, développer l'image de marque des produits artisanaux marocains et leur notoriété aussi bien sur l'échelle nationale que celle mondiale et placer l'artisan marocain au cœur d'un processus de développement économique durable et harmonieux du pays.