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La France a "un des pires déficits de (son) histoire"
Son dernier forfait sauvagement commis, histoire de semer la terreur et d’humilier des Arabes membres de la Coalition, est une erreur de jugement on ne peut plus grossière qui se retourne contre Daech. L’EI s’est mis à dos une armée jordanienne structurée et forte. Amman a ouvertement et légitimement déclaré la guerre à des fous furieux et envisage même d’aller les combattre sur le terrain. En Jordanie où le taux de chômage avoisine les 30%, l’EI vient de perdre le capital sympathie retournant contre lui une population dont près de 3 millions de réfugiés pour la plupart des Palestiniens. Ceux qui, a priori, hier, voyaient d’un mauvais œil l’engagement de la Jordanie avec la Coalition ont rallié la cause du royaume hachémite.
De plus, l’EI, en refusant l’échange d’otages et en optant pour la barbarie, a raté un joli coup de propagande à travers la libération d’une criminelle jugée et condamnée. A l’occasion, il aurait même fragilisé le seul pays modéré de la région. Au lieu d’étaler la faiblesse de la Jordanie au monde, l’EI l’a plutôt renforcée et confortée dans sa grande conviction de le combattre.