Anatolie affirme que depuis le 9 janvier, 492 "terroristes" ont été tués dans 167 raids aériens turcs et 370 autres dans des frappes d'artillerie, portant à 862 morts le bilan, invérifiable de source indépendante.
De nombreux dépôts de munitions et des caches de l'EI ont également été détruits, souligne l'agence de presse.
La Turquie vit depuis plusieurs mois en état d'alerte renforcée en raison d'une série inédite d'attaques attribuées aux jihadistes ou liées à la reprise du conflit kurde.
Longtemps accusée de complaisance à l'égard des groupes rebelles syriens les plus radicaux, Ankara a rejoint l'été dernier la coalition antijihadiste dirigée par Washington et multiplié les arrestations dans les milieux jihadistes.
Par ailleurs, cinq roquettes tirées d'une zone en Syrie aux mains du groupe Etat islamique (EI) ont frappé dimanche la ville frontalière turque de Kilis (sud-est), y faisant un mort et 26 blessés, a annoncé le vice-Premier ministre turc, Yalçin Akdogan.
Une première salve a touché le toit d'une maison dans le quartier d'Okcular tandis qu'une deuxième s'est abattue à proximité d'une mosquée, a-t-il dit, cité par l'agence de presse Dogan au cours d'un point de presse à Kilis, où il était en déplacement.
"L'artillerie turque a immédiatement riposté à ces attaques", a-t-il souligné.
Six Syriens figurent parmi les blessés. Des habitants effrayés et en colère ont entamé une marche vers les bureaux du gouverneur à Kilis, mais ont été dispersés par la police, a fait savoir le journal Hurriyet Daily.
Depuis le début de l'année, Kilis avait déjà été la cible de plusieurs tirs de roquettes effectués par des jihadistes de l'EI, qui avaient provoqué la mort de civils.
Selon un bilan global donné par M. Akdogan, 45 roquettes se sont abattues sur la ville depuis la mi-janvier, entraînant la mort d'au moins 16 personnes.
Samedi soir, au cours d'une conférence de presse à Gaziantep (sud-est) avec la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil européen Donald Tusk, qui sont allés se rendre compte des conditions de vie des réfugiés syriens, le Premier ministre Ahmet Davutoglu avait averti que la Turquie répondrait "avec force à toute action" qui la viserait.